Changement d'affectation des sols direct (CASD)
Une surface cultivée pour l'alimentaire est convertie une surface cultivée pour la production de biocarburants. Ce changement soulève des problématiques d'aménagement de territoire ou de gouvernance. Dans le cas de l'ACV, il constitue un critère clé car il a pour conséquence de modifier la quantité de carbone retenue sur un terrain donné, qui varie en fonction du type de culture et de la plante utilisée.
L'étude de l'ADEME (cf. ADEME) de 2010 étudie le facteur, mais avec presque autant de distance que le CASI (cf. CASI) : « Devant l'absence de modélisation faisant référence sur ces sujets, il ne semble pas envisageable dans le cadre de cette étude de développer un modèle et proposer des valeurs qui fassent référence. Ainsi, le principe retenu est d'aborder cette question de manière plus modeste à travers une analyse de sensibilité servant à alerter des impacts potentiels que peuvent prendre les biocarburants via ces questions de changements des sols. Ainsi, les résultats présentés dans cette étude n'intègrent pas ces changements, sauf dans les tableaux de mise en perspective ».
Néanmoins, on voit dans les scénarii les plus pessimistes que ce facteur a son importance.
Les carburants de première génération sont les plus concernés, comme les EMVH de soja brésilien et d'huile de palme, ainsi que l'éthanol de canne à sucre (filières d'importation en France).
De plus, il faut noter que les émissions potentielles dues au changement d'affectation des sols sont extrêmement variables selon les types de cultures. Cela pourrait conduire à promouvoir un certain type de carburant plutôt qu'un autre.
Image : cette image du site de Greenpeace montre un exemple de méfiance envers les biocarburants, notamment à cause du changement d'affectation des sols. La difficulté à évaluer l'impact réel de ce changement d'affectation nécessite toutefois de nuancer cette position.
