« Ce titre ordurier est une agression, une provocation, qui appelle une contre-attaque et fait scandale. Il constitue également un blasphème en ce qu'il insulte le sacré. »
John Berger est né le 5 novembre 1926 à Londres. Peintre jusqu’à ses 25 ans, il débute ensuite comme journaliste au Statesman de Londres en 1952, grâce à quoi il sera immédiatement perçu comme le chef de file de la critique d’art marxiste. Sa carrière d’écrivain débute peu avant les années 70. Dans ses publications, Berger, en écrivain engagé dans les luttes de son temps, évoque des thématiques qu'il considère comme les phénomènes clés du XXe siècle : l'exil, les migrations, le néolibéralisme ou encore le déclin du monde paysan. Il se dit lui-même « proche des visions des mystiques », ajoutant qu’il « a une imagination plutôt religieuse.».
John Berger considère que le caractère blasphématoire de l’œuvre ne relève pas tellement de l’image mais bien du titre qu’il perçoit comme une insulte. Il exprime publiquement son point de vue en publiant une tribune dans le journal Le Monde du 27 avril 2011. Celle-ci, intitulée « Une formule déplorable » a pour but de dénoncer le titre de l’œuvre mais questionne aussi la foi de Serrano. Pour John Berger le « Christ est perçu comme un guide, comme le révélateur d'un monde possible. Il est porteur d'espoir et de piété » et à ce titre, son nom ne doit pas être accolé au mot "piss".
« Ce titre ordurier est une agression, une provocation, qui appelle une contre-attaque et fait scandale. Il constitue également un blasphème en ce qu'il insulte le sacré. »