DEFICIENCES AUDITIVES
A ce titre le Secrétariat d’Etat
à
- parmi la population
malentendante 2 millions ont moins de 55 ans. De plus en plus de jeunes ont une
altération grave de leur système auditif.
- 200 000 enfants naissent
sourds chaque année.
- 7 millions de personnes vivent
dans des zones particulièrement exposée aux bruits.
- la sécurité sociale rembourse
130€ des 4225€ que coûte un appareillage. Au Danemark la prise en charge est
totale.
Ce dépistage peut être fait dès
la naissance. Les spécialistes estiment en effet que plus la surdité va être diagnostiquée de bonne
heure, meilleures seront les chances de correction.
En premier lieu l’audiogramme qui permet de mettre en
évidence le mécanisme de la surdité.
Durant cet examen, le médecin
fait écouter un son pur à son patient en augmentant progressivement
l’intensité. Cela lui permet de voir à partir de quelle fréquence son patient
commence à percevoir ce son. L’opération est réalisée sur les sept fréquences
du spectre auditif humain, sur les deux oreilles. On étudie ainsi deux types de
conduction du son : aérienne et
osseuse.
La première rend compte de notre
audition pratique quotidienne, et la seconde donne un aperçu des qualités
auditives de l’oreille inter, du nerf et des centres cérébraux auditifs.
Dans le cas d’un audiogramme
normal (ci-dessous) les courbes aériennes et osseuses sont plus ou moins
resserrées ensemble dans la partie haute du graphique.
Sources : http://recorlsa.club.fr
Il y a l’OEA (Otoémissions Acoustiques Provoquées). Un test très rapide (env. 90 sec) que le personnel de la maternité peut réaliser. Ces otoémissions constituent des sons émis par l’oreille interne et qui répondent à une stimulation auditive succincte. Dans les cas litigieux, ont peut compléter cet examen par un PEA (Potentiels Evoqués Auditif). En revanche cette fois ci le test doit être réalisés par un médecin ORL. Ce test permet de visualiser le potentiel électrique existant entre deux électrodes situées près du crâne. Il est corrélé avec une stimulation auditive.
Nous pouvons alors identifier plusieurs types de surdité :
⋆ De transmission
Cette surdité porte sur les sons
graves. Elle est en général causée par une lésion de l’oreille externe ou
moyenne. Un obstacle comme un bouchon de cire empêche la transmission des sons
au liquide de l’oreille interne qui est intacte. Dans ces cas, ci on peut
envisager une intervention médicale ou chirurgicale.
Sources : http://recorlsa.club.fr
L’oreille interne n’est pas touchée, d’où la courbe de conduction osseuse qui reste dans la partie haute du graphique tout comme sur l’audiogramme normal. Seule la courbe de la conduction aérienne est affectée.
Dans ce cas, c’est le nerf
auditif qui est endommagé ou bien l’oreille interne, et un appareillage devient
nécessaire.
Sources : http://recorlsa.club.fr
Comme son nom l’indique c’est un
mélange des surdités de transmission et de perception : l’oreille présente
un obstacle à la transmission du son en même temps qu’une atteinte de sa partie
interne.
Sources : http://recorlsa.club.fr
L’accès au monde sonore est
quasiment impossible. L’audiogramme ne présente que quelques points auditifs
dans les fréquences graves (en dessous de 1000 Hz), dans les cas les plus
graves l’audiogramme peut être complètement « blanc ».
L’implantation cochléaire
devient la seule alternative, les prothèses étant complètement inefficaces.
Ces déficiences peuvent être dues
à différents phénomènes cliniques dont voici quelques exemples qui nous
permettront de mieux cerner certains enjeux par la suite.
La
cochlée de l’être humain a fini de se développer au moment de la naissance,
mais il n’en est pas de même pour les voies et centres auditifs. Le cortex
cérébral met en effet plus de temps à se mettre en place, les premières années
de vie sont essentielles à sa mise en place.Certains estiment entre 4 et 8
ans la durée nécessaire à ce développement.Durant
ce lapse de temps il est indispensable que la cochlée fonctionne normalement. Cela va entre autres permettre le développement des neurones.
Ci-dessous deux images rendent compte de ce développement. La première représente un état relativement immature du cerveau auditif et le second permet de visualiser le développement, essentiellement localisé au niveau des dendrites et de leur prolongement. Dans le cas où la cochlée est non opérationnelle, le cerveau auditif reste dans un état proche de celui de la première figure. Ceci explique en partie le retard accumulé des enfants sourds en regard des autres enfants.
R.Pujol - Sources : www.iurc.montp.inserm.fr
On peut identifier trois causes à
la perte de ces cellules, responsables des surdités acquises : les
drogues, les sur-stimulations acoustiques et le vieillissement.
Dans ces cas là une prothèse
audiométrique peut remédier à la déficience et permet à l’individu de retrouver
les décibels perdues.
Dans ce cas, on est face à une
surdité totale (avec disparition de l’organe de corti). Par conséquence une
prothèse sera totalement inefficace.
En revanche un implant cochléaire
est à même de stimuler les fibres restantes et de permettre un retour d’un type
d’audition. Toutefois il faut que le nombre de ces fibres soit assez important
pour que l’opération porte ses fruits.
L’excitotoxicité relative à une
hyper activation par le glutamate en est la principale responsable. Cette
excitotoxicité est grandement responsable d’une perte neuronale, voir de
presbyacousie.
Ce genre de pathologies entraine
en moyenne ¾ des surdités de naissance.
On estime qu’ils existent de
multiples mutations susceptibles d’affecter les cellules ciliées ou même la
cochlée et ainsi de causer ce phénomène.
Actuellement la recherche se
focalise sur ces phénomènes, et cherche à isoler les gènes responsables. Pour
l’heure un seul de ceux là semble causer la moitié des surdités génétiques.
Mais
si les individus le refusent, alors d’autres alternatives s’offrent à eux, tout
autant respectables.
D’une part dans les cas de surdité
de transmission, il y a possibilité de guérison.
Pour les causes légères (otite externe, bouchon de cérumen…),
l’ORL est la personne référente est très souvent un traitement antibiotique
suffit à résorber le trouble. En revanche dans les cas plus lourds (malformation, otites chroniques,
perforation du tympan…) le traitement sera bien souvent d’ordre
chirurgical.
Dans ce cas, la personne doit
être régulièrement suivie, et le travail de l’audioprothésiste et de l’ORL sont
réellement complémentaires. A cette collaboration se rajoute le travail de
l’orthophoniste qui permet de rééduquer l’individu et de corriger les
potentiels défauts de langage apparus lors de la phase de surdité.
Cette opération consiste à
introduire un porte électrode dans
l’oreille interne, au niveau des fibres nerveuses ; ce qui implique que
l’oreille ne soit pas trop détruite et qu’il reste des fibres. Ce porte
électrode est relié à un récepteur
introduit sous la peau derrière l’oreille. Le récepteur va permettre de coder
et de distribuer les impulsions électriques sur les différentes électrodes.
Pour résumer, l’implantation cochléaire permet de stimuler la cochlée
par des impulsions électriques. Le nerf auditif reçoit alors un son codé
qui peut être ensuite analysé.