mises en débat

A l’heure actuelle, les chercheurs ne sont donc pas capables de trancher sur le meilleur modèle dose-effet. Au fil des entretiens, une nécessité s’est peu à peu imposée d’elle-même : celle d’apporter d’avantage de contradiction dans le débat.

D’une part, beaucoup considèrent qu’il est urgent qu’une institution scientifiquement légitime s’érige en contre-pouvoir de la CIPR. A ce titre, les espoirs placés dans la plateforme MELODI, préparée par le programme européen HLEG auquel a succédé le programme DoRéMi, sont immenses. D’autre part, au niveau plus local, il conviendrait certainement de développer la contre-expertise qui, malgré les efforts, demeure encore occasionnelle. De même, les associations de porte-parole des victimes ne sont pas assez présentes dans l’espace de la controverse. La CRIIRAD est presque la seule association qui parvienne à se faire une place dans le débat public et sa prise de position, que certains jugent trop souvent polémique, empêche à son activité de contre-expertise indépendante d’être reconnue comme complètement légitime (pour un exemple voir la vidéo).

Enfin, peut être faudrait-il encourager la coopération et le débat entre les différentes équipes de recherche, et créer des arènes de discussions constructives. C’est ainsi que l’OPECST organise chaque année un débat avec l’ASN pour qu’elle rende compte des avancées des recherches, des projets en cours etc. (voir la vidéo). L’idéal serait de faire de l’OPECST le lieu d’affrontement des acteurs.

La controverse des faibles doses radioactives a donc un avenir : celui de transformer ce danger public en problème public pour aboutir à une mise en débat constructive.