Pierre Souchaud

LIENS UTILES

Pour lui, Jeff Koons représente le « financial art », un mélange de communication et de marchandisation. Une telle exposition dans un lieu comme Versailles est pour lui inconcevable. Outre de nombreux articles critiques, Pierre Souchaud s’est allié avec d’autres groupes comme celui des royalistes pour réclamer le retrait de l’exposition. En dehors de sa révulsion esthétique pour l'art contemporain, Pierre Souchaud s’est employé à dénoncer les intérêts financiers en jeu lors de l'exposition. « L’autre scandale, c’est cette collusion totalement inouïe, éhontée, juridiquement pénalisable, entre des représentants d’intérêts privés et des fonctionnaires d’Etat. Cette collusion où l’on voit M. Aillagon, placer impunément à disposition de M. Pinault, le dispositif et patrimoine publics dont il a maintenant la responsabilité, pour valoriser la cote déjà pharamineuse d’un des produits financiers phares de son ex-employeur, au préjudice bien évidemment de tout le monde et de l’art en particulier »

Il s’est associé avec Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme pour relayer une pétition, notamment par le biais de son magazine. Cette alliance d’opportunité n’a pas eu beaucoup d’écho, et Pierre Souchaud s’est retiré quand le Prince a porté l’affaire devant la justice.

Sur le plan historique, Pierre Souchaud estime qu'il s'agit d'un lieu figé, qui se suffit à lui-même par sa gloire et par son histoire. « Le mélange des genres devient une mode, ce qui est une usurpation scandaleuse. C’est une question de morale. »

Pierre Souchaud est un critique d’art qui a fondé en 1984 le magazine Artension. Ce magazine est destiné à promouvoir les arts singuliers en les opposant aux «néo-académismes» de l’art officiel.

Pierre Souchaud dénonce les manifestations faussement subversives applaudies par « la jet-set artistico-culturelle » réunie pour ses cérémonies « d'autocongratulation », la marchandisation et la spectacularisation de l'art officiel. L'art contemporain se présente selon lui « comme un énorme artefact élaboré au sein même des appareils dominants de légitimation » qui se réservent « la production, l'observation, l'étude, la promotion et le commentaire de ce qu'ils concoctent et malaxent « in situ » en excluant toute possibilité de contrôle extérieur. Ainsi l'Histoire, telle qu'elle nous est prescrite pour l'art d'aujourd'hui, apparaît-elle comme produit d'une logique d'auto-historification totalement étrangère aux réalités de l'art. »