Le classement du CHE, Centre de Développement de l’Enseignement Supérieur, n’est pas un concurrent du THES-QS, car il ne concerne que les universités allemandes ainsi que quelques autres universités européennes. Cependant, la méthodologie du CHE s’oppose à celle du THES, considérée par le Centre comme trop peu rigoureuse.
Lire l'interview de Gedo Federkeil pour plus de précisions.
Il existe plusieurs classements CHE : le classement des universités, le classements de la recherche, le classement des universités par Land, et pour finir le classement des alumni. Le classement des universités est le classement le plus utilisé. Il est aussi considéré comme le premier classement d’universités allemandes et germanophones (autrichiennes et suisses). Sa présentation interactive sur le site de l’hebdomadaire Die Zeit permet aux étudiants d’élaborer leur propre classement en choisissant la pondération de chaque critère.
Les sources principales des données
1. Les sondages par département / université : Ces sondages en ligne permettent de recueillir des données strictement factuelles ( horaires d’ouverture de la bibliothèque, nombre de diplômés, budget annuel, etc…).
2. Les analyses bibliométriques : Ces analyses permettent de recueillir les données scientométriques nécessaires à l’évaluation de la recherche au sein d’une université.
3. Le jugement des professeurs et des étudiants : Des sondages permettent de recueillir les données subjectives. Les questions sont extrêmement variées : elles vont des cours proposés aux loyers des logements et à la qualité de vie des étudiants.
Les critères
1. Les étudiants : nombre total, nombre par sexe, nombre d’étudiants en 1ère année, nombre de candidats.
2. Les résultats d’études : moyenne générale, nombre de semestres moyen par étudiant, nombre de diplômes, durée du temps d’étude.
3. Le développement international : langues étrangères enseignées, nombre d’étudiants étrangers, échanges, nombre de professeurs invités.
4. La recherche : nombre de publications / citations / promotions.
5. Les études et le programme : système de crédits, structure du programme.
6. Les installations : laboratoires de langues, qualité du matériel.
7. Le marché du travail : carrières des étudiants, bourses de stages.
8. Le lieu d’implantation de l’université : taille de la ville, coût de la vie, réseau de transports en commun.
9. La réputation : jugement des professeurs et des étudiants.
Les universités sont alors réparties en groupe de tête, groupe moyen et groupe de fin.
Aspects innovants
L’analyse scientométrique ne se réalise pas par le biais d’une base de données internationale, mais est adaptée au domaine étudié. Seront prises en compte les publications particulières selon la science analysée : ainsi, les historiens publient plus de livres que les mathématiciens, tandis que les ingénieurs écrivent des articles dans des revues spécialisées. Chaque type de publication a une pondération différente selon le domaine de recherche. De plus, l’analyse scientométrique se fonde sur une base de données différente pour chaque domaine de science.
Cependant, cet aspect innovant est difficilement transposable au niveau international. S’il est possible de se fonder sur une base de données d’histoire ou de sociologie au niveau national, le recours à des bases de données plus globalisantes et donc moins précises est obligatoire dès que l’on passe à des classements d'échelle mondiale. En effet, il n’existe tout simplement pas de bases de données spécialisées dans une science au niveau international.
De plus, il n’y a pas de pondération déterminée entre les critères du CHE. C’est à l’étudiant de décider de l’importance de chaque critère. Ce modèle de classement personnalisable est en cours de projet au sein de QS Network.
Ici vers CHE University Ranking (version anglaise de DAAD)
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