Réduction du temps de travail
et emploi : une nouvelle évaluation,
Revue de l'Irés n°38

MICHEL HUSSON
Michel Husson élabore une méthodologie empirique simple qui consiste à créer une expérience contre-factuelle fictive. Il prend pour élément de mesure la productivité par tête, qui comme dénominateur du PIB, donne l'emploi.
(emploi = PIB/productivité par tête)
Il fabrique dans cet esprit deux équations :

 Une équation explicative de la productivité par tête avant 1997, c'est à dire en prenant des paramètres qui rendent compte de la réalité jusqu'à cette date.

 Une équation explicative de la productivité par tête jusqu'en 2001, en prenant la baisse du temps de travail en compte.

Il fait ensuite marcher ces deux équations jusqu'en 2001 en bloquant le paramètre temps de travail à celui effectif en 1997. Les deux équations donnent des résultats proches, avec une progression de l'emploi d'environ 1 million de poste entre les deux dates, principalement due à la conjoncture trés favorable de cette période. Or, en réalité, le marché de l'emploi a créé 1,45 million de postes. La différence est donc selon Michel Husson à mettre au profit des 35 heures, qui ont donc créé entre 450 et 500 mille emplois entre 1997 et 2001.




Le bilan économique
de la réforme des 35 heures ?