La durée effective du travail
en France et en Europe

COE-REXECODE
Un manque de neutralité politique :
Une première critique, virulente dans la presse de gauche (Marianne) vise à accuser le centre d'analyse, dont le journal rappelle qu'il est patronal, de soutient au chef du gouvernement.

Le fait que le rapport paraisse quelques jours avant l'annonce de l'UMP de sortir des 35 heures et d'adopter un système de négociations à l'Allemande peut en effet soulever des interrogations sur l'impartialité des économistes.

Alternatives Economiques souligne que les chiffres d'Eurostat présentait déja les Français et les Finlandais comme les Européens qui travaillent le moins : « On a donc affaire sur ce plan à un faux scoop monté artificiellement en épingle pour des raisons qu'on imagine aisément en cette période préélectorale ».

Interrogés sur ce point, ceux-ci se défendent d'être le plus objectif possible et de travailler en scientifiques, et non pas en militants : « nous sommes des scientifiques, nous n'avons pas eu besoin de présenter une carte d'adhérent UMP pour être embauchés. »

Une critique de méthodologie :
l'OFCE publie peu après la parution de ce rapport une réponse dans laquelle elle présente les principales critiques scientifiques que l'on peut opposer au rapport Coe Rexecode. Le principal reproche adressé au travail de Coe Rexecode vise la conclusion selon laquelle c'est en France que le temps de travail à le plus diminué depuis 1999. Or, le mode de calcul de Coe Rexecode pose problème : ils se basent sur les chiffres de l'enquête Emploi. Or, la méthodologie de relevé statistique de l'enquête emploi connait une rupture en 2003 : d'annuelle, elle devient trimestrielle. Ce qui modifie la signification des données. D'ailleurs on remarque que cette rupture méthodologique est visible dans les chiffres des Coe Rexecode avec une discontinuité inexpliquée dans les séries de 2003.




Le bilan économique
de la réforme des 35 heures ?