du temps de travail : moins d'emplois
et plus d'inégalité
Michel Husson,
économiste à l'IRES,
qui a trouvé une création massive de 500 000 emplois due aux 35 heures, affirme que la supposition de Pierre Cahuc selon laquelle l'augmentation du coût salarial pénaliserait les entreprises et donc réduirait in fine l'activité et l'emploi, n'est pas vérifiée par la pratique, puisqu'il y a eu indiscutablement une hausse de l'emploi.
Denis Clerc,
journaliste économiques d'Alternatives Economiques,
critique la supposition de concurrence pure et parfaite de Pierre Cahuc ainsi que la sensibilité excessive de la demande de travail par rapport au salaire horaire.
Le 1er mai 2001, dans Alternatives Economiques, Denis Clerc critique la vision trop théorique de Pierre Cahuc, qui bien que convainquante, ne correspond pas à la réalité bien plus complexe, notamment concernant la pression concurrentielle de l'entreprise et la réactivité de l'emploi face à la hausse des coûts.
« De telles approches ne sont certes pas à l'abri de critiques théoriques. Ainsi, Pierre Cahuc suppose, pour certains calculs, « une entreprise en situation de concurrence parfaite », dans laquelle les rendements sont constants (la quantité nécessaire de travail et celle de capital sont proportionnelles aux quantités produites), ce qui, on en conviendra aisément, constitue des hypothèses bien éloignées de l'observation du monde réel, mais tellement plus commodes pour procéder aux calculs.
De même, la demande de travail, par exemple, est-elle aussi sensible au salaire horaire que le pensent nos deux auteurs ? C'est un point très discuté. [...] La diversité des types d'entreprises, le rôle de l'innovation au moins autant que des coûts dans la réussite ou l'échec, le poids très différencié de la concurrence selon les branches et, enfin, les effets retour de la demande globale et des anticipations, pessimistes ou optimistes, sur les comportements d'emploi des entreprises, tout cela plaide en faveur d'une grande prudence dans l'analyse.
Lire l'article