Les effets de la RTT sur l'emploi :
des simulations ex ante
aux évaluations ex post

ALAIN GUBIAN, STEPHANE JUGNOT, FREDERIC LERAIS & VLADIMIR PASSERON
Selon Etienne Wasmer et Hervé Novelli, les entreprises passées spontanément aux 35 heures ont des caractéristiques inobservables qui biaisent nécessairement l'analyse.

Selon Etienne Wasmer,
même si on compare des entreprises ayant le maximum de caractéristiques observables identiques :

« Ici ce sont les entreprises qui décident de passer de façon anticipée ; il n'y a donc plus de différence observable entre les entreprises, mais il y a différence inobservable. Lorsqu'une entreprise a intérêt à passer aux 35h, elles vont y passer plus tôt. Or quelles sont les entreprises qui avaient intérêt à passer aux 35 heures ? Celles pour lesquelles l'effet sur l'emploi serait /le plus positif »

Interview d'Étienne Wasmer.

Il n'y a donc pas de différence exogènes entre les entreprises passées aux 35 heures et celles restées aux 39 heures, mais ces dernières ont certainement des caractéristiques inobservées spécifiques qui expliquent qu'elles ne soient pas passé aux 35h.

C'est également ce qu'affirme Hervé Novelli, rapporteur d'une mission d'information : « Sur l'évaluation des conséquences des conséquences économiques et sociales de la législation sur le temps de travail (…) les entreprises les mieux armées préféraient entrer au plus tôt dans le processus. »

Lire le rapport d'information




Le bilan économique
de la réforme des 35 heures ?