Spec Ops : The Line, la violence retournée contre elle-même

Yager Development, 2012

Le capitaine Martin Walker, membre des forces spéciales, est envoyé à Dubai comprendre comment un bataillon de l’armée états-unienne a pu disparaître alors qu’il était chargé d’évacuer la population locale de cette ville dévastée par des tempêtes de sable d’une violence rare. Là-bas, il sera rattrapé par la guerre, la violence et la mort et devra tout tenter pour comprendre ce mystère et sauver sa peau.

Rien de nouveau dans le milieu des productions AAA, pourrait-on penser. Militarisme, violence et vision idéologique occidentale. Et de fait, il s’agit d’un jeu de guerre, en solo ou en multijoueur, reprenant en termes de gameplay la plupart des codes du genre.

Mais Spec Ops : The Line reprend les codes du FPS pour mieux les dynamiter, et violemment. Rarement dans une production vidéoludique la notion de catharsis n’aura été prise autant au pied de la lettre : le héros va être amené à prendre peu à peu conscience des horreurs de la guerre à laquelle il participe, jusqu’à mettre sa raison et son intégrité physique en péril. Dommages collatéraux sur des civils, ravages des armes chimiques, traumatismes des assassinats à bout portant… tout y passe et tout marque le héros - et peut-être le joueur également.

Du moins est-ce ce que souhaitait 2K, l’éditeur du jeu. Dure réalité du monde du jeu vidéo, et nouvel argument du côté des tenants d’une prise de risque minimum, le jeu fut un échec commercial.

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