Johann Sebastian Joust, le jeu sans vidéo
Die Gute Fabrik, 2014
Drôle de nom pour un drôle de jeu. Pour jouer à Johann Sebastian Joust, vous aurez besoin d’une console de jeu ou d’un ordinateur - mais l’écran est optionnel. Par contre, vous aurez besoin d’espace. De beaucoup d’espace. Et d’au moins un ami. Dans Johann Sebastian Joust, il s’agit de déstabiliser son adversaire, comme dans une joute, en écoutant du Bach. Concrètement, l’enjeu est de bousculer le contrôleur Playstation Move que l’adversaire tient dans sa main, tout en prenant garde à ne pas trop secouer le sien - et en le tenant à distance de son ennemi.
Quand la musique change de rythme, la manière de jouer change. Plus lente, il s’agit d’être très précautionneux, car la sensibilité des contrôleurs augmente. Plus rapide, il faut saisir l’opportunité de tenter une attaque car la sensibilité des contrôleurs baisse.
Convivial, participatif et surtout entièrement physique et non “virtuel”, Johan Sebastian Joust casse l’ensemble des codes du jeu vidéo. Il se joue sur les places publiques lors de festivals, il part à la rencontre d’un public différent. Ils sort des représentations habituelles pour imaginer des nouvelles modalités du jeu vidéo - ou plutôt, devrait-on dire, du jeu numérique.