La controverse des machines à voter

Navicrawler

Cartographie web de la controverse

Carte réalisée

 

Explications et analyse de la carte

 

Introduction

1)Avertissements préléminaires

 
-Cette carte a été réalisée grâce au logiciel Navicrawler.
 
- Ce type de carte permet d’illustrer nos recherches. Selon les mots de M Jacomy de Webatlas.fr, ces cartes ne sont « rien d'autre qu'une image synoptique du discours que nous produisons sur notre expertise, notamment au niveau des liens entre les sites » 
 

- Notamment parcequ’elle est l’oeuvre de débutants, elle reste largement imparfaite, puisque beaucoup de liens et de sites n’ayant pas lieu d’être sur cette représentation puisque n’ayant pas leur place dans la controverse sont tout de même représentés, comme les trop nombreux liens wikipédias. Cela brouille quelque peu la lecture que l’on peut en faire. Néanmoins, certaines observations restent tout à fait intéressantes, d’où l’analyse qui suit.

 

- L’analyse qui suit bien que réalisée par des débutants, est réalisée dans le soucis d’éliminer les interprétations ou liens artificiels. Son degré de pertinence doit bien sûr être discuté.

 

-L’ « étude » de cette carte sera faite à partir de différents focus faits sur des parties particulièrement révélatrices de la carte.

 

-ATTENTION a la confusion:Il ne faut pas s’y tromper, si certains sites sont quasiment des acteurs à eux-même comme ordinateur-de-vote.org, cette carte NE REPRéSENTE QUE LES SITES et leurs liens  entre sites, ET NON LES ACTEURS EUX-MEMES. Par exemple, si le site de l’entreprise bureau Véritas est isolé ce n’est pas parcequ’il n’est pas cité par les acteurs mais bien parceque ces sites ne renvoient pas au site de l’interface du bureau Véritas qui a des activités beaucoup plus larges que la certification des machines à voter.

 

-De la même façon, tous les acteurs de la controverse n’ont pas forcément de site internet. En outre, les sites internet de ces acteurs peuvent parler d’autres choses que de la controverse qui nous intéresse, ce qui sera visible sur la carte.

 
 
2)Légende
 

Nous avons nous-mêmes choisies de classer les sites dans des groupes, les trouvant particulièrement intéressant dans le cadre de la controverse étudiée, et donnant ainsi une répartition par couleur.

 
Bleu foncé : Organes liés ou appartenant à l’appareil d’Etat (Institutions étatiques, ou participant au processus législatif ou de vérification de la légalité)
Vert : Mairie d’Issy pris comme exemple des mairies favorables à la machine à voter.
Violet : Constructeurs de machines à voter, industriels
Jaune : Média se disant neutre 
Bleu ciel : Quelques liens avec l’étranger 
Rouge-orangé : Syndicats et partis opposés.
Rouge-rose : Associations, blogs, ou sites opposés opposées 
Turquoise foncé : Informaticiensengagés dans la controverse
Gris moyen : Autre (le reste)/// Gris clair : Sites non-visités et donc pas classé
 
 
Conseils de lecture
               -Le sens des flèches nous dit si le site est « cité par » ou s’il cite lui-même.
               -Les petits points sont les sites qui n’ont pas été visités lors du « crawl ».
               -La taille des liens montre la proximité entre les cites liés.
 
ATTENTION : quand on dit qu’un site cite un autre, on parle de ses liens html vers lui, et non des citations textuels du contenu…

II)La carte générale : entre centre et périphérie
 
1)Organisation générale      
 

-L’algorythme de représentation choisi permet de remarquer un centre dans lequel se concentrent différents acteurs forts important dans la controverse (grosseur des points) qui sont plus imbriqués, avec des liens plus forts, que d’autres répartis dans une première périphérie.

Enfin dans une seconde périphérie, on trouve surtout une troisième catégorie d’acteurs qui ont une indépendance plus importante par rapport à la controverse (puisque plus éloignés).

 

-A noter que l’organisation en centre et périphérie est également un choix de celui qui a choisi la forme de sa carte de cette façon. Néanmoins, c’est parce que c’est celle-ci qui dans ce cas se veut particulièrement révélatrice.

2) Centre et périphérie

            A) Le centre

 

 

 

Ce centre moteur comprend plusieurs pôles :

 

                        A.1)Le moteur

            -En rose, les sites blogs ou associations opposés à la machine à vote

  Guglielmi.fr

                        poureva.be

                        ordinateurs-de-vote.org et recul démocratique

                        betapolitique.fr

                        Padawan.info (qui devrait être en rose, à côté de oumph.fr)                     

 

àAu centre, le rose est dominant. Cela montre bien que le moteur de la controverse reste ceux qui l’entretiennent par le refus de la machine.(voir leurs propos à ce sujet directement sur leur site). Cela s’appuie par le fait que, outre la grosseur des points indiquant leur importance, leurs liens sont nombreux entre eux ce qui en fait un centre actif.

                       

 

A.2)Des médias du centre

àLeurs liens sont également nombreux avec un grand nombre de médias(jaune) nationaux ou internet, par qui ils sont cités, et parfois très liés comme youtube, France 3, le monde, zdent, journaldunet, etc… (Le site du monde se trouve caché au centre). On retrouve leur rôle essentiel de regroupement des différentes informations et de traduction. Ils prennent acte de la polémique autour des machines et citent la plupart des acteurs.

 

 

                        A.3)Institutions

à Ce centre concentrique est marqué par la présence du bleu (institutions). C’est principalement le conseil constitutionnel qui se trouve au centre. En effet, preneur de décisions déterminant de la légalité ou non de la machine à voter et fixant en partie les conditions d’utilisation ( la grande majorité des conditions étant fixées par la CNIL) il est cité par tout ceux qui gardent la controverse chaude à l’aide de pétitions ou oppositions autres : les sites engagés.

Cette référence au droit se retrouve par la présence de légifrance.fr qui regroupe les sites législatifs et de quelques blogs de droit.

àOn retrouve pas loin le ministère de l’intérieur, lui aussi acteur important. (cf reste du site)

àEnfin, la Cnil (cf pdf) un peu plus en périphérie, cité par les blogs et sites opposés et constituant lui aussi un ensemble de dispositions à respecter.

 

On voit que ces organismes, s’ils peuvent se citer entre eux, ne prennent pas part au « moteur » de la controverse que sont les sites engagés et ne les citent pas. Par contre ils sont cités par eux.

 

 

NB : le site « observatoire-du-vote.info (CRII) » en lien avec ordinateur de vote se retrouve sur le schéma ci-dessus, il devrait bien sur être en rose, puisqu’il explique comment s’opposer légalement aux machines.

 
            A.4)Informaticiens
 

àLe centre se caractérise enfin avec la présence forte des blogs ou sites d’informaticiens importants de la controverse : Benoit Sibaud à travers Oumph.fr, David Monniaux (en bas). On retrouve alors les sites de l’Ens ou le Cersa. (Bien suivre les liens avec le pdf !)

 

Prenons l’exemple du blog de David Monniaux (cf illustration ci-dessous)

On voit que cet informaticien plutôt sceptique sur les machines présente des liens avec l’université de Nantes, des médias comme le monde et la recherche, ainsi qu’avec les sites et blogs engagés ou informatifs ou des constructeurs comme France-election. Il constitue ainsi, comme les autres informaticiens, des acteurs importants de la controverse. (Ils ont parallèlement des ouvertures vers  d’autres problématiques si l’on sort un peu du centre comme celle des logiciels libre.)

Focus sur le blog de David monniaux

 

 

B)La « périphérie »
 

B.1) Médias moins impliqués

           

Une autre catégorie de médias, plus souvent des gros médias (libération, humanité, sciences et avenir, nouvel obs, marianne, la recherche (caché sous les wikipédias en bas à droite) …), mais aussi des médias internet qui étaient également présents au centre comme zidnet et journal du net. Ils sont représentés en gros ensembles jaunes (et leurs nombreux liens gris), plus loin que le centre étudié plus haut.

 

On observe qu’ils citent bien plus qu’ils ne sont cités, les sites centraux qu’on a appelé moteurs. On peut penser qu’ils se nourrissent de l’évolution des actions et arguments des opposants (rose) pour écrire leurs articles sur le sujet, et garde ainsi une certaine indépendance par rapport à la controverse. (ce qui ne leur enlève pas leur rôle central !) Cette indépendance se dénote également par le nombre de sites portant sur des sujets totalement différents, prouvant qu’ils ne sont pas exclusivement centrés sur la controverse.

 

            Exemple de Zdnet, site d’information sur le business et la technologie :

Zdnet cite poureva.be et d’autres sites « roses », tout en ayant une nébuleuse de sujets divers sur sa droite.

 
 
 
 
 
 

B.2) Partis ou syndicats ayant marqué leur opposition officiellement

 

Les partis et syndicats s’opposant (orange) sont plus indépendants des sites animant la controverse (plus éloignés du centre) même s’ils gardent une influence importante par leurs décisions (moratoires, ou demande d’interdiction) qui sont cités par les sites et blogs opposés.

 
            On prendra l’exemple de la zone où se trouve le site de la cfdt et celui du pcf  :

 

Dans ce cas précis, il faut noter que le média l’Humanité semble surtout être nourri par le PCF, qui nourrit un autre centre d’opposition aux machines qu’est le site Bellaciao.org.

 
            B.3) Les sites des constructeurs
 

Les sites des constructeurs (EsandS, Nedap) en violet, situés en dehors du centre, affichent eux aussi une certaine indépendance puisqu’ils ne renvoient pas à leurs opposant directs, et sont faiblement cités par eux. (dans leurs liens, pas dans leurs contenu !)

 
            Focus sur le site d’ESS :

NB : On notera les liens présents vers l’étranger, en l’occurrence les Etats-Unis, et la controverse qui a secoué la Floride…

 
 

B.4) Remarques complémentaires

 
Sur le site de la  mairie d’Issy

On peut là encore noter une politique d’indépendance de la mairie d’Issy à travers son site, qui ne renvoie pas au cœur de la controverse, bien que rempli d’information à disposition des électeurs sur l’utilisation de la machine.

 

Sur le site du bureau véritas

 

Le total isolement apparent du bureau Véritas marque le côté industriel de la firme qui traite un grand nombre d’activités différentes des machines à voter.

L’absence de liens vers le site du bureau véritas montre également l’absence d’intérêt pour les sites « moteurs » de renvoyer vers ce site qui ne contient pas réellement d’informations sur ses méthodes de vérification de la machine à voter, entretenant l’opacité qui est vue comme nécessaire, ou qui fait peur.