de compétitivité entre la France
et l'Allemagne
La parution de ce rapport a suscité de très nombreux débats. Une polémique statistique s'est formée sur la base des conclusions du rapport, dont la véracité a été contestée par des comentateurs journalistiques et des économistes.
De nombreux articles de presse ont réfuté les résultats de l'étude à cause de chiffres erronés : la divergence de coût horaire France/Allemagne se base sur les chiffres de l'enquête ECMOSS, un travail de l'INSEE et d'Eurostat. Or les chiffres de cette enquête se sont avérés faux, le coût horaire de l'industrie manufacturière s'est révélé être de 33 au lieu de 38 euros. Alternatives Economiques :
« Ce rapport explique surtout le succès de l'industrie allemande par un coût du travail présenté (à tort) comme plus bas qu'en France, selon les chiffres d'Eurostat. D'où l'idée qu'il faudrait absolument abaisser ce coût. »
Cependant il s'est avéré que Coe Rexecode était conscient de cette erreur statistique au moment du rapport et l'a indiqué dans ses commentaires. Les rédacteurs du rapport accusent les commentateurs médiatiques qui n'acceptaenit pas d'un point de vue politique les thèses sur la divergence de compétitivité de s'être servi de cette erreur statistique pour discréditer l'ensemble du rapport.
« certains journalistes sont plus honnêtes que d'autres, nous avons par exemple reçus une lettre d'excuse d'Alternatives Economiques pour nous avoir condamné à tort ». Gilles Koleda rédacteur du rapport
Une critique plus sérieuse a été adressée à Coe Rexecode sous la forme d'un rapport rédigé par l'OFCE. Le rapport affirme, contrairement aux conclusions de Coe Rexecode, que l'écart de compétitivité entre la France et l'Allemagne ne s'explique pas par la hausse des coûts français mais par un phénomène non pris en compte par Coe Rexecode, à savoir la politique de déflation compétitive menée par l'Allemagne dans les années 2000.