Les acteurs de notre controverse:
Rencontrés (entretien ou échange de mails)
Sylvain Aubert, Notaire, Limeil Brevannes
Il s’est exprimé lors de diverses interviews sur la question de la transmission des données dans le cadre de la mort numérique, en présentant notamment les différentes solutions à envisager pour sécuriser cette transmission.
Intérêts pour nous d’interviewer cette personne : Par sa fonction, S.Aubert nous a apporté des informations plus techniques sur la transmission des données post-mortem. Nous avons pu également le questionner sur la manière dont les personnes appréhendent et préparent cette transmission des données.
Daniel Bougnoux, Professeur à l’Université Stendhal de Grenoble, Daniel Bougnoux est un ancien élève de l’ENS et un agrégé de philosophie. Il a enseigné la littérature, puis les sciences de la communication, et a publié une douzaine d’ouvrages. Dans son blog pour le journal LaCroix, Daniel Bougnoux s’intéresse beaucoup à la manière dont est vécu le deuil. En effet, Daniel Bougnoux qui a perdu son fils, s’interroge sur le travail du deuil.
Intérêts pour nous d’interviewer cette personne : Par ses connaissances, Daniel Bougnoux offre une touche philosophique à notre analyse. Il nous permet de questionner la mort et de définir la mort numérique de manière philosophique.
Son travail nous a permis également de nous intéresser au travail du deuil par les proches, mais aussi de mesurer l’utilité du numérique dans ce parcours.
Philippe Gosselin, député du parti Les Républicains et commissaire à la CNIL
Orateur du groupe LR lors du vote de la loi « Une République numérique », qui comprend notamment un article sur la mort numérique, P.Gosselin s’est abstenu de soutenir le projet de loi en raison des insuffisances et oublis du texte.
Intérêts pour nous d’interviewer cette personne : Par sa présence lors des débats pour le projet de loi pour « Une République numérique », P.Gosselin nous a renseigné sur l’avancée du projet et la manière dont est pensée la mort numérique législativement. De plus, il était en mesure de nous offrir des éléments de réponse sur la notion de droit à l’oubli dans le cadre de notre controverse.
Bruce Hanington, professeur à la School of Design de Carnegie Mellon University à Pittsburgh en Pennsylvanie.
Intérêt pour nous d’interviewer cette personne: Bruce Hanington a fait sa thèse en 1997 sur la relation aux objets dans la mort (Une approche du produit dans les rites funéraires et de l’attachement qu’on leur donne). Il questionnait déjà la place grandissante d’Internet et le champ d’opportunité qu’il offre aux designers car tout est à inventer. Selon lui, il y a aujourd’hui encore beaucoup plus de réflexions sur le sujet qu’il n’y a de réelles mises en pratique qui remportent l’adhésion. Pour le moment ils ont surtout copié en virtuel ce qui existait physiquement, et de nombreuses petites tentatives, il est difficile d’évaluer le succès. Selon lui le gros atout du numérique est qu’il permet un partage plus large et une accessibilité plus longue et plus facile. Enfin il pense que si l’on est encore tous très attaché au physique, cela bouge néanmoins : on est aussi très attaché à des échanges de mails, ou aux sms. (ex: on garde la date d’anniversaire d’un mort dans notre agenda numérique et on souhaite accéder à ces données. Il a lui-même ressorti et actualisé ses recherches en vues de la conférence de Lancaster sur la mort numérique à laquelle il a participé en janvier.
Komal Joshi, CEO de la start-up britannique Planned Departure, Intérêt pour nous d’interviewer cette personnes: Planned Departure est une compagnie britannique qui propose d’assurer une gestion optimale de vos données digitales. Le service a été lancé par une équipe composée notamment de Komal Joshi, qui a personnellement été confrontée à des difficultés d’accès aux données numériques de son père après sa mort. Le service est mondial. Il n’a pas la valeur légale d’un testament. Mais des services annexes sont offerts, et notamment la mise en relation avec des avocats, des notaires et des organismes de charité.
Henri Laborde, avocat chez Testamento, entreprise qui propose des testaments numériques. Il a notamment écrit différents articles sur la mort numérique, sur le site web AlloleCiel dédié aux décès. Dans ses articles, Henry Laborbe s’intéresse beaucoup au droit dans le cadre de la mort numérique, ses problématiques, ses failles et ses forces.
Intérêts pour nous d’interviewer cette personne : En premier lieu pour le business lié à la mort numérique, grâce à sa collaboration avec l’entreprise Testamento. Henry Laborbe a pu nous parler du développement des entreprises qui s’intéressent à la mort numérique. Ensuite pour le volet juridique/légal : Henry Laborbe s’intéresse beaucoup aux questions liées au droit de mort numérique, il a pu nous éclairer sur la législation française et européenne sur ces questions.
Frédéric Louzeau, prêtre catholique, directeur du pôle de recherche du collège des Bernardins et professeur de théologie.
Intérêts pour nous d’interviewer cette personne: Frédéric Louzeau nous a permis de nous plonger au coeur des réflexions que le numérique suscite aujourd’hui au Collège des Bernardins. Il a de plus joint une approche théologique de la mort et de nombreux exemples qui nous permis de comprendre davantage les enjeux d’une éducation au numérique.
Louise Merzeau, Professeur spécialiste des sciences de l’information et de la communication, L.Merzeau s’est intéressée aux données post mortem. De manière plus générale cette universitaire s’est penchée sur des questions qui lient à la fois la technologie et la culture, avec notamment une concentration sur l’identité numérique.
Intérêts pour nous d’interviewer cette personne : Grâce à ses recherches, nous avons pu définir et approfondir les enjeux liés à Internet et à la mort numérique. L.Merzeau nous a apporté des éléments de réponse sur la transmission des données dans le cadre de notre controverse.
Magali Montu, Responsable de l’association Dialogue et Solidarité qui accompagnes des personnes endeuillées dans leur deuil, Magali Montu est une source d’information clé pour le volet deuil de notre controverse.
Intérêts pour nous d’interviewer cette personne : Par son action auprès des proches endeuillés, M. Montu a su nous apporter des éléments de réponse autour de la manière dont l’outil numérique peut, ou non, avoir une rôle à jouer dans le deuil. De plus, de manière plus générale, des informations sur le deuil dans sa globalité et sur les habitudes contemporaines de vivre le deuil, ont été d’une grande utilité pour notre controverse.
Benoit Thieulin, ex-président du CNNum, Directeur Master Communication Sciences Po,
Acteur majeur du numérique, ex-directeur de la Cnum, réflexions poussés sur le numérique. A participé à la numérisation de la campagne de Ségolène Royal. Point de vue global, peu spécifique sur la mort numérique.
Intérêts pour nous d’interviewer cette personne : Bonne connaissance des acteurs du numérique. Porte d’entrée dans la phase des entretiens. Définition des concepts clés liés à l’identité numérique.
Non-rencontrés:
Evan Carroll, auteur américain expert du numérique, il est fondateur du site TheDigitalBeyond, qui offre des informations sur la mort numérique et l’Afterlife numérique.
Fanny Georges, membre du programme de recherches Eternités numériques ENEID lancé à l’université Paris III par des spécialistes des médias et des pratiques numériques.
Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique, elle a porté le projet de loi pour une République Numérique.
Stacey Pitsillides, universitaire britannique fondatrice du site digitaldeath.eu, elle est très engagée dans les réfléxions sur la mort numérique et les enjeux de la transmission.
Vered Shavit, chercheuse indépendante et rédactrice du blog “the digital dust” qu’elle a débuté à la suite du décès d’un proche. Sa page Facebook et son blog permet de suivre l’actualité de la mort numérique.
Lionel Tardy, député du Parti Les Républicains qui s’est exprimé lors des débats sur l’article 32 du projet de loi pour une République Numérique. Cet article est dédié à la mort numérique.
Marius Ursache, ingénieur roumain co-fondateur de Eterni.me, entreprise dont le projet a été imaginé et soutenu au MIT.
Dominique Cardon, chercheur, sociologue, auteur de A quoi rêvent les algorithmes?