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Les améliorations techniques de la lampe

Les fabricants prennent en compte les nuisances pouvant surgir des différentes composantes de la lampe et œuvrent à la rendre plus « saine » conformément aux attentes des utilisateurs, mais aussi à l'éclatement de la controverse sur les LBC. Les producteurs de lampes spécialisés dans les technologies d’ampoules à économie d’énergie sont particulièrement en pointe concernant ces innovations techniques : cela mène cependant à soulever d’autres problèmes, comme celui du prix de la LBC.

Des améliorations contre les ondes 

Concernant les ondes électromagnétiques, le président du Criirem insistait sur le problème des lampes de mauvaises qualités, confectionnées « par des petites mains en Chine ». Il dénonçait un manque de blindage au niveau du culot, et un danger par conséquent pour qui se tiendrait longtemps près de la lampe allumée. Ce danger visait surtout les personnes électro-sensibles, mais aussi le grand public, et enfin les appareils électriques et électromagnétiques.

Le fabricant Megaman par exemple, en réponse à cette problématique, a produit une nouvelle gamme d’ampoules spécialement pour les hôpitaux, qui nécessitent une absence totale d’interférence. Cette gamme s’appelle EMF (electro magnetic field) : par rapport aux 15v/m des autres ampoules fluocompactes, elles n’émettent que 1,5v/m, c’est presque trente fois moins que la norme. Jean Dimca, chef de produit chez Megaman, affirme que : « les ampoules de cette gamme ont un culot complètement blindé ». Il ajoute cependant que le prix de la lampe est par conséquent supérieur.

Des améliorations pour limiter les dégâts du mercure

Concernant la teneur en mercure des LBC, les fabricants travaillent à  la réduire afin de limiter les risques pour la santé et l’environnement. La technologie du mercure solide, ou « en amalgame » est une bonne solution pour éviter que le mercure ne se répande en cas de bris de la lampe. Il s’agit également, conformément aux normes européennes, de réduire au maximum la quantité de mercure présente dans l’ampoule. Florence Bruneau, directrice de la communication chez Megaman rappelle à propos des lampes : « plus on met de mercure, plus elles s’allument vite ». Les fabricants sont donc face avec un dilemme, puisque plus ils réduisent la quantité de mercure –et donc les risques- plus la lampe est longue à l’allumage.

La silicone utilisée pour entourer les tubes de la LBC est également une innovation technologique, qui comporte une double amélioration, à la fois sanitaire et esthétique. En effet, le contour en silicone permet de donner à la fluocompacte l’aspect d’une lampe à incandescence, avec une forme sphérique qui permet à l’ampoule de mieux s’illuminer. Par ailleurs, c’est utile également en cas de bris de la lampe, car la silicone empêche les morceaux de verre et le mercure de s’échapper, c’est donc plus sûr d’un point de vue sanitaire et écologique.

Des améliorations esthétiques

Au niveau esthétique, il existe aujourd’hui des lampes fluocompactes de toutes formes, pour que l’aspect du tube replié sur lui-même, que le grand public a tendance à critiquer ne soit plus qu’un vague souvenir pour tous ceux qui souhaitent embellir leur espace ou décorer leurs lustres : il existe même des lampes en forme de flamme.

Ces innovations technologiques sont autant d’améliorations proposées par les producteurs qui témoignent d’une prise en compte des attentes du public en matière d’écologie, de santé et d’esthétique. Mais ce sont aussi des améliorations qui témoignent de l'imperfection du produit, et qui légitiment, par ricochet, l'apparition d'une controverse dans un premier lieu. 

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