Peut-on classer les universités ?

Nous traiterons ici des débats autour de la méthode de classements des universités. Est-il possible de classer des universités ? La méthode des classements est-elle rigoureuse et pertinente ? NB : Pour plus de précisions, nous vous renvoyons aux fiches « Acteurs ».

Les critères du THES-QS sont-ils pertinents ?

Le choix et la méthode des critères du THES-QS sont remis en cause.

Le critère du peer-review est-il pertinent ?

La consultation d’experts quant à leurs 30 universités favorites est un critère polémique. La dimension aléatoire du choix des experts ainsi que le doute quant à leur capacité à définir la qualité d’une université rendent ce critère d'évaluation très discutable.

Le taux d’internationalisation des universités reflète-il leur qualité ?

L’ouverture à l’international se reflète dans le classement THES-QS par le pourcentage de professeurs et d’étudiants étrangers que les universités accueillent, calculé par rapport à l'ensemble de la communauté professorale et étudiante. Les partenariats en matière de double-diplôme ou d’échanges ne sont pas pris en compte. De plus, une université peut être excellente au niveau national sans toutefois détenir les moyens financiers pour se développer à l’international.

Le critère scientométrique est-il valable ?

Dans notre étude de la controverse, nous nous sommes concentrés sur les limites du critère scientométrique du THES-QS, qui devrait indiquer la dynamique de la recherche au sein d’une université au travers du nombre de publications et de citations des travaux de ses chercheurs. Or l’exhaustivité des bases de données scientométriques est douteuse : de nombreux travaux ne sont pas pris en compte, entre autre parce qu’ils ne sont pas publiés en anglais, mais aussi parce que les bases de données ne rassemblent que très peu de travaux de sciences humaines et sociales. Google Scholar pourait être une alternative crédible en vue de combler ces carences. doit-il intégrer d’autres indicateurs scientométriques.

Nous vous renvoyons aux fiches "Acteurs" suivantes :

THES-QS
La scientométrie
Les bases de données

Les critères des autres classements sont-ils plus pertinents que ceux du THES-QS ?

Nous avons sélectionné plusieurs classements comme contre-exemples du THES-QS : Le classement de Shanghai pour son importance mondiale, le classement Webometrics pour sa dimension Web unique, le classement CHE pour sa personnalisation, et le classement de l’Ecole des Mines comme exemple d’une tentative de classement à la française.

Ces classements offrent des alternatives plus ou moins originales au THES-QS. Leur méthode et leurs critères peuvent être autant remis en cause que ceux du THES-QS.

Il est à noter que pour certains, la solution est d’additionner tous les classements afin de s’inspirer des avantages de chacun. Ben Sowter, Head of Research de QS : If there was only one ranking out there, there would be a lot less cause for debate, consideration and decision. The fact that there is another ranking out there, crystallizes that, because you know the two rankings come up with very different results, and what that immediately does, is it makes people think "ok, how are these different, what are they measuring, what makes them different, and that educates them to a decision. Each ranking has its own merits.[1]

Nous vous renvoyons à la fiche "Acteurs" suivante :

Les classements

Les agences d’accréditation sont-elles une alternative aux classements ?

Nous vous renvoyons à la fiche "Acteurs" suivante :

Les agences d’accréditation



[1] Extrait de l'Interview de Ben Sowter