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EPRUS (Etablissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires)

L´EPRUS est un établissement administratif public. Son président est Thierry Coudert. Cet ancien directeur de cabinet de Brice Hortefeux lorsque ce dernier était ministre de l´Immigration, de l´Intégration, de l´Identité nationale et du Développement solidaire du gouvernement Fillon, a été nommé le 17 octobre 2008 par le président de la République, Nicolas Sarkozy, comme l´exige la loi.

L´EPRUS est le symbole de la prise de décision par l´Etat français de se donner les moyens de faire face à n´importe quel évènement qui puisse surgir, depuis la crise sanitaire à l´attaque terroriste. Créé par la loi du 5 mars 2007, cet établissement est en charge de la gestion des stocks et de la logistique d´approvisionnement des produits pharmaceutiques qui sont nécessaires en situation de crise, de catastrophe, d´urgence ou bien de menaces sanitaires sur le territoire français. Il est chargé de créer une réserve sanitaire (c´est-à-dire une réserve de personnels médicaux ou paramédicaux qui doivent être capables d´intervenir en cas de crise sur des missions de toute nature et en tous lieux). Il est aussi en charge de stockages particulièrement conséquents et de montants très importants. Il a pour rôle de remplir ses stocks et d´être dans la capacité de les distribuer sur n´importe quelle partie du territoire (outre-manche comprise), le plus vite possible. Il offre donc des moyens matériels et humains à la France.

Argument principal

Dans une interview de l´UMP Facs, Thierry Coudert répond à plusieurs questions sur le sujet de la grippe A. En tant que président de l´institution, on peut le considérer comme étant l´un de ses porte-paroles et donc, s´inspirer de son propos.

En commandant ces vaccins et en se préparant au "pire", l´EPRUS a rempli le rôle pour lequel il a été créé. La commande a été assez conséquente pour s´assurer que tous les citoyens puissent être vaccinés.

Autres arguments

Gestes simples sont un minimum. Les gestes simples sont nécessaires mais pas suffisants. La vaccination est importante. L´achat de ces vaccins n´était motivé que pour la santé et l´intérêt des citoyens français.

Par ailleurs, l´EPRUS jouit d´un double financement : 50% de son budget vient de l´Etat, et 50% de l´assurance maladie.

Rôle dans la controverse

L´EPRUS intervient en aval, dans la campagne, conformément au plan anti pandémique. C´est lui qui a été en charge de commander et d´acheter les vaccins contre la grippe A en 2009. C´est donc un rôle particulièrement important dans la controverse : au regard de la polémique qui a suivi la commande excessive de vaccins et la somme conséquente de cet achat, l´EPRUS est au cœur du débat et des critiques. Il s´est vu reprocher un manque d´autonomie vis-à-vis de l´Etat, et conséquemment, une dépense bien trop élevée dans l´achat des vaccins. L´établissement a notamment été pointé du doigt par la Cour des comptes, après un rapport fait par elle le 14 octobre 2009. Pour la Cour, le ministère de la Santé a été trop présent dans les prises de décisions de l´EPRUS. La présidente de la sixième chambre de la Cour des comptes, Rolande Ruellan, a même utilisé l´expression "tenu en laisse" pour exprimer son mécontentement vis-à-vis de la situation. Rappelons notamment la commande de vaccins de 1 milliard d´euros qui a fait s´étrangler nombre de citoyens français.

Niveau d´implication

L´EPRUS est indéniablement impliqué de façon majeure dans la controverse. Au moment de la polémique liée à la gestion de la crise, on attend de lui des explications et des réponses aux critiques faites sur sa gestion de la crise. On ne parle cependant pas toujours directement de lui dans les médias. C´est souvent le ministère de la santé et Roselyne Bachelot qui sont vus comme les représentants de la politique de gestion de crise, et donc, comme ceux dont on attend une réponse dans la polémique. En effet, les journaux titraient « La France commande 94 millions de doses de vaccins » et nommait Roselyne Bachelot dans ses premières lignes et non pas l´EPRUS, ni son président Thierry Coudert. Il semble donc compréhensible que l´établissement ne soit directement critiqué par les citoyens qui n´en ont pas nécessairement la connaissance, tant la communication autour de son rôle est noyée par le rôle de l´Etat. Cela soulève donc des questions vis-à-vis de la légitimité et de l´utilité effective du gouvernement qui, il y a encore quatre ans, n´existait pas. Mais si l´on considère que l´EPRUS fait partie du gouvernement, alors la critique perd son sens.

Citations

Thierry Coudert, président de l´EPRUS :
« Il faut se vacciner. Ce sera évidemment une vaccination non obligatoire mais vivement conseillée »
« Nous n´avons aucune raison de nous inquiéter mais tous les beaux motifs de nous préparer. »
« Nous avons notamment fourni toutes les ambassades. […] Nous avons une stratégie qui est un peu tous azimuts pour faire face à toutes les situations. »

Chronologie d´intervention

25 octobre 2009 : remplacement de 12,1 million de vaccin adjuvés par des non-adjuvés
4 janvier 2010 : annulation de commande, résiliation de 50 millions de doses
1er février 2010 : mise à disposition des vaccins en officine

Liens avec les autres acteurs

L´EPRUS est en lien direct avec le ministère de la Santé auquel il est affilié. Il est aussi directement relié au Service d´Information du Gouvernement (SIG).
Il est en lien indirect avec les citoyens français. Toutefois, la question de la crise de confiance entre les citoyens et le gouvernement qui a découlé de la gestion de la crise de la grippe A est en lien direct avec l´établissement.