ÉCHEC ET MATHS?

A-t-on encore besoin de la modélisation brownienne en finance?

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La disposition de ce schéma, outre les différentes dimensions de la controverse et l’entremêlement des arguments, reflète notre analyse.
Dès l’entrée, on voit que le modèle brownien est largement dominant, et que ses hypothèses mathématiques sont fondées sur des postulats quant aux caractéristiques du marché. Cependant, ce modèle préforme et transforme par là le comportement du marché « les modèles préforment une réalité professionnelle et sociale concrète » (C. Walter, entretien du 8 février 2010), pouvant ainsi aller jusqu’à modifier certaines hypothèses sur le fonctionnement de ce marché sur lesquelles était justement appuyé le modèle de départ.
En effet, les agents se fondant massivement sur les mêmes outils d'évaluation et d'arbitrage, leurs comportements induiront une validation des hypothèses de fonctionnement du marché à la base de la modélisation par l'utilisation même du modèle commun.
La stabilisation du modèle passe donc par son implantation dans les outils, ainsi que par sa valeur en tant que « langage commun ». Cependant certains acteurs, comme N. El Karoui ou l'analyste financier interviewé, récusent cette idée d’une influence des modèles sur les comportements, considérant que les acteurs humains se servent des formules mathématiques comme de simples outils techniques : « c’est la boite à outils » (N. El Karoui, entretien du 23 février 2010).
On peut cependant considérer que tout modèle influe nécessairement sur le comportement des marchés. Par exemple, l'informatisation, en imposant l'irréversibilité des actions, induit une certaine pratique et un certain comportement des marchés, fondé sur une réactivité toujours plus importante et mettant donc à mal les possibilités d'usage d'autres modélisations qui nécessiteraient des temps de calcul plus longs.
Or, les artefacts étant politiques (Langdon Winner, Les artefacts font-ils de la politique ?), nous pouvons observer les conséquences sur les pratiques des marchés et sur leur organisation des modélisations à travers les outils dans lesquels elles s'inscrivent.
Naviguer dans le schéma :
En cliquant dans chacun des trois cercles principaux, on a des précisions sur ce qui s’y passe. Les points d’interrogation permettent d’accéder à des explications détaillées de ce dont il s’agit dans chaque bulle.
Le premier cercle part des hypothèses mathématiques sur lesquelles se fondent le mouvement brownien. La flèche en bas à droite permet d’accéder à la description des principales manifestations du mouvement brownien en finance, notamment à travers des outils financiers.
En cliquant sur chaque hypothèse, on accède aux critiques qui lui sont faites, puis, quand les critiques sont affichées, on peut accéder aux modèles alternatifs élaborés, eux-mêmes sujets à critiques, eux même se retrouvant à travers des publications, enseignements, outils…
Il en va de même pour chaque cercle. Pour sortir d’un cercle, cliquer sur un des deux autres en plus petit et plus clair.