La controverse des machines à voter

Point de controverse : l'aspect économique

Point de controverse : les avantages/inconvénients économiques des machines à voter

Pourquoi les mairies souhaitent-elles installer des machines à voter ?

 

Dans une enquête réalisée en 2006 par l’Association des Maires de Grandes Villes de France (à l’occasion de son colloque sur le vote électronique) montre que les villes choisissent d’installer des machines pour faire un gain financer et un gain de temps (qui est similaire à un gain financier, puisque le temps économisé n’est pas payé en heures supplémentaires aux employés municipaux). De même, les villes qui n’ont pas souhaiter installer de machines ne l’ont pas fait car le coût initial est important (première raison), mais pas parce que les gains financiers ne sont pas espérés (dernière raison).

 

Ces avantages économiques sont pourtant contestés par certains opposants. On peut par exemple contester (ou relativiser) l'argument selon lequel le paiement d'employés municipaux en heures supplémentaires est moins important grâce à des machines à voter. En effet, les mairies se plaignent d'avoir à mobiliser leurs employés pour palier le manque de mobilisation citoyenne. Mais il faut préciser que les machines permettent de réduire :
-le temps d'installation nécessaire de chaque bureau de vote
-le temps de dépouillement
-elles ne permettent pas de réduire le temps de mobilisation des employés municipaux durant la journée du scrutin (par manque de citoyens volontaires pour être assesseurs), car le bureau de vote doit toujours être composé d'autant de personnes qu'avec des urnes traditionnelles.

 

Nous n’avons pas trouvé d’enquête précise sur les avantages/inconvénients économiques liés à l’utilisation des machines à voter. En fait, il existe un point de controverse sur le coût lié à l’organisation de scrutins et l’économie potentielle que représente l’acquisition de machines de vote.

Notre petit calcul d’apothicaire pour tenter d'y voir plus clair:
 

En admettant l’hypothèse qu’on organise en moyenne en France un scrutin par an ; en se plaçant sur une période de 10 ans, et en supposant qu’une fois la machine achetée, son entretien, ses mises à jour, son utilisation ne coûtent plus rien, une approximation faite à partir des statistiques de la mairie d’Issy (nombre d’électeurs, nombre de machines achetées, prix du modèle en question), on aboutit à un coût par scrutin et par électeur d’environ 0,56 euros (cout d’une machine modèle NEDAP: 5471,70euro, nombre de machines : 68, nombre d’électeurs : 66778).

 

D’après le site belge pourEVA, le scrutin par bulletin papier est connu pour couter 1 euro par électeur et par scrutin. La différence est donc notable en faveur des machines de vote.

 

Cependant, nos hypothèses de bases peuvent être contestées et revisitées, c’est ainsi qu’une controverse secondaire se forme autour des potentielles économies faites par le vote sur machines. En effet toujours d’après le site pourEVA, le vote électronique « à la belge » couterait environ 2 à 3 fois plus que le vote papier.

 

Voir : cet article et celui-ci

 

Là encore les estimations se fondent sur des hypothèses sur lesquelles on peut porter un œil critique.

 

Ainsi ce point de controverse porte à la fois sur le coût du vote papier, sur le coût du vote électronique et sur la comparaison des deux sachant que l’un est investissement à amortir sur le long terme et l’autre une dépense à réitérer à chaque scrutin (prix du papier, des employés municipaux...).