- La majorité des instituteurs pratiquant des méthodes
mixtes.
- Rachel Boutonnet, institutrice.
- Le syndicat SNUipp: interview de M. Moindrot
La communauté enseignante dans son ensemble s’est sentie blessée par la circulaire De Robien : en effet, elle a été vécue comme une façon de leur apprendre leur métier. Ils se sont donc sentis méprisés.
Cependant,
au sein de la communauté enseignante, tous n’ont pas réagi de la sorte :
ainsi Rachel Boutonnet a été médiatisée car elle pratique dans sa classe la
méthode syllabique pour l’apprentissage de la lecture et affirme qu’elle a de
très bons résultats. Le ministre va donc prendre sa défense et l’ériger comme
exemple de réussite de la méthode syllabique.
A
côté de cela, les instituteurs dans leur majorité et un de leur syndicat le
plus important, le SNUipp, déplorent la circulaire et la controverse qu’elle a
engendrée. L’apprentissage de la lecture doit être une relation qui se crée
entre un enfant et un instituteur et ce dernier doit être libre de la méthode
qu’il applique. D’autant plus qu’aujourd'hui, la majorité des instituteurs
utilisent des méthodes mixtes, que le ministre de l’Education a fini par
reconnaître comme acceptable. La méthode globale étant déjà éradiquée depuis
les programmes de 2002, elle n’est plus pratiquée aujourd'hui.
Ainsi,
selon ces instituteurs et le SNUipp, l’apprentissage de la lecture ne dépend
pas uniquement de la méthode utilisée au cours préparatoire : en effet,
c’est un processus qui débute en maternelle et qui s’approfondit au CP. Le syndicat
déplore donc que le politique instrumentalise les statistiques et joue sur les peurs
caricaturales des gens. La
réalité est selon lui la suivante : les comparaisons internationales
montrent que
Le syndicat parle au nom de la majorité des instituteurs quand il rappelle que ce faux débat ne fait que masquer les vrais problèmes de l'école: un certain taux d'échec scolaire demeure. Il faut mettre l'accent sur la formation et l'accompagnement des enseignants, prendre en compte les différences de rythme et d'apprentissage des élèves, améliorer les conditions d'enseignement, renforcer la communication entre l'école et les familles plutôt que de cristalliser des tensions.
Il est important de se tourner vers le plaisir que doit susciter l’apprentissage de la lecture car il est essentiel. Il faut donner aux enfants le goût d’apprendre à lire et ce n’est pas une question de méthode. L’épanouissement de l’enfant est central pour les instituteurs et les syndicats les défendant.