La controverse du Pistolet à Impulsions Electriques (PIE) - ou « pistolet Taser » du nom de l’entreprise qui le commercialise – se centre autour de cette arme qui équipe les représentants de l’ordre public en France. Entre la volonté croissante du gouvernement français de limiter l’emploi de la force dite « létale » incarnée par les armes à feu, et celle des forces de l’ordre de maîtriser la multiplication des crimes armés, un compromis avancé fut l’emploi d’une force dite non-létale : le PIE fait alors son apparition et équipe les unités d’élite.

La controverse ne tarde pas à éclater, faisant voler en éclat le compromis trouvé : l’objet PIE remet en cause l’encadrement de l’ordre public en déplaçant ses limites. Ces nouvelles limites se construisent autour du recours à une nouvelle génération d’armes dites non létales à laquelle appartient le PIE, qui entraînent une évolution des méthodes utilisées lors de l’emploi de la force armée. La controverse du PIE se construit autour de la traduction de ces nouvelles limites qui sont interrogées par les acteurs, et elle pose le problème du maintien de l’ordre en démocratie, au sein d’un Etat de droit. La problématique des armes dites non létales et du PIE en particulier mobilise des acteurs s’opposant sur la force armée à déléguer aux forces de l’ordre, certains jugeant que le PIE leur confère un moyen de coercition excessif en cas de confrontation.

Face à cette controverse qui peut sembler de prime abord très polarisée entre les tenants du oui et du non – oui au PIE et non pour ses opposants -, nous vous invitons à vous pencher sur une controverse dont la complexité s’affine avec la cartographie des positions et des arguments de l’ensemble des acteurs : le PIE permet-il d’assurer le maintien de l’ordre en démocratie ? Notre objectif n’est pas de trancher pour ou contre mais d’organiser notre enquête de manière à vous la rendre lisible afin que vous puissiez élaborer votre réflexion au sein d’une controverse particulièrement riche.

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