VALIDITÉ SCIENTIFIQUE

La question de la validité scientifique se pose dès lors que les multiples études réalisées pour confirmer ou infirmer le lien de causalité entre l’électrohypersensibilité et les ondes électromagnétiques mettent en place des protocoles scientifiques. 

La philosophie des sciences pose les bases des protocoles scientifiques : selon Karl Popper, les données empiriques ne permettent pas de valider définitivement une théorie scientifique, comme le croient certains positivistes, mais sont indispensables pour la tester ou la réfuter. Le critère qui permet de distinguer la science véritable et les «pseudo-sciences» est celui de la réfutabilité. Si aucun test empirique ne peut être réalisé pour infirmer une thèse, alors elle ne peut être considérée comme scientifique. Si le test infirme la thèse, elle est définitivement réfutée, par contre, il ne peut suffire à la confirmer, mais seulement à le déclarer provisoirement «non fausse». 

Dans le cadre des études sur l’électrohypersensibilité, les tests empiriques dépendent de l’exposition aux ondes et de la biochimie. Or, dans le cas de l’établissement d’un lien de cause à effets, il faut pouvoir reproduire l’expérience. La validité et la réplication des études est un des enjeux les plus fondamental de la controverse : pour pouvoir infirmer ou confirmer ce lien de cause à effet, il faudrait pouvoir reproduire les expériences dans les conditions exactes avec une connaissance parfaite de l’exposition et de la biochimie.