mairie de paris
Après la diffusion le 5 janvier 2009 de l’émission Complément d’enquête sur France 2, intitulée « Biberons empoisonnés », qui s’interroge sur la toxicité du bisphénol A, Christophe Najdovski, l’adjoint au Maire de Paris chargé de la petite enfance, demande à sa délégation de procéder à une évaluation pour tenter de trouver des alternatives à l’utilisation des biberons au BPA dans les 430 crèches et haltes-garderies de la Ville de Paris.
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Les discussions se poursuivent pendant plusieurs mois. Les élus verts au Conseil de Paris défendent une interdiction des biberons au BPA au nom du principe de précaution. Ils peuvent agir d’autant plus vite qu’il existe des alternatives simples selon eux (le remplacement des biberons au bisphénol par des biberons sans bisphénol ou par des biberons en verre).
La question se pose du coût de remplacement de ces 28 000 biberons – les biberons sans BPA étant plus chers que les biberons au BPA.
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Le 17 avril, une dépêche AFP annonce la décision de la mairie de Paris de retirer les biberons au BPA des crèches. Les élus verts, Christophe Najdovski et Denis Baupin, l’adjoint au Maire de Paris chargé du développement durable, de l'environnement et du plan climat, n’ont alors reçu qu’un accord verbal du Maire de Paris, Bertrand Delanoë.
Quelques semaines plus tard intervient la décision écrite. Le 1er janvier 2010, les biberons des crèches et haltes-garderies municipales sont remplacés pour deux tiers par des biberons sans bisphénol, et pour le reste par des biberons en verre. Le coût de ce remplacement s’élève à 150 000 euros. Les biberons retirés sont recyclés en phares de voiture et en CD-Roms.
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La Mairie de Paris décide d’interdire les biberons au BPA en vertu du principe de précaution, alors que l’Afssa estime qu’il n’y a pas lieu de remettre en cause l’utilisation des biberons contenant du BPA, tout comme Roselyne Bachelot. La Ministre de la Santé soutient en effet que les biberons au bisphénol A ne sont pas dangereux pour les enfants et que « le principe de précaution ne s’applique qu’en l’absence d’études fiables » et que, dans le cas présent, « les études fiables existent et concluent en l’état actuel de la science à l’innocuité » des biberons fabriqués avec du bisphénol A.
La décision du retrait des biberons au BPA par la Mairie de Paris a un effet d’entraînement sur d’autres villes comme Toulouse, Nantes, Reims ou Besançon qui décident à leur tour de supprimer des crèches les biberons contenant du bisphénol A.
Le 23 juin 2010, le Parlement interdit la fabrication et la commercialisation de biberons contenant du bisphénol A (BPA), mais refuse une interdiction de tous les plastiques contenant ce composé chimique.
La Mairie de Paris, pragmatique, dit profiter maintenant de chaque renouvellement de marché pour essayer de progresser sur les normes environnementales dans les crèches et haltes-garderies municipales : le prochain marché de vaisselle sera ainsi garanti sans bisphénol.
~ t o p ~