L'AIRDAME


Description de l'acteur

    AIRDAME est le sigle de « L’Association Internationale de Recherche et de Développement des Aides aux Malentendants ». Il s’agit d’une association de professionnels de la surdité, de la communication et de ses pathologies. Airdame se définit comme une association qui «regroupe des orthophonistes, des médecins, des chercheurs, des audioprothésistes, des pédagogues et des psychologues qui s’intéressent aux implants cochléaires et se sentent impliqués par les enjeux humains et professionnels soulevés par cette technologie au service des personnes sourdes. ».
Le 7 avril 2008, l’Airdame a mis en ligne une pétition en faveur du dépistage systématique en maternité.

Voir la pétition : http://airdame.asso.free.fr/cmsms/index.php?page=depistage-precoce-des-surdites 


Sa position dans la controverse
    L’Airdame développe plusieurs arguments en faveur d’un dépistage à la maternité :
    · Dépister précocement permet aux parents de comprendre plus tôt le handicap de leur enfant. Ils peuvent alors mieux l’accompagner tant sur le plan relationnel qu'éducatif.
    · Si le dépistage n’intervient pas à la maternité, il n'interviendra pas non plus dans les mois qui suivent. En effet l’expérience prouve que les parents ne viennent pas tous au rendez vous en PMI (services de Portection Maternelle et Infantile). On perd alors le bénéfice de la systématisation et on risque de se trouver dans une situation où, comme c'est la cas aujourd'hui, le dépistage intervient trop tardivement.
    · Dépister plus tôt permet de donner plus de chances aux enfants pour acquérir des capacités de communication
   · Dépister permet enfin aux parents de mieux comprendre le comportement de leur enfant (pourquoi il ne réagit pas normalement) et de s'y adapter. Lorsque le dépistage est trop tardif, les parents sont souvent frustrés d’avoir précédemment essayé de communiquer au vain avec leur enfant.

    Par ailleurs, elle explique que les craintes des opposants au dépistage néonatal sont infondées :
* sur la question des faux positifs : le taux d'erreur chute au 2eme test (automatiquement pratiqué en cas de suspicion de surdité)
* sur la question de la proximité entre dépistage et implantation : laisser plus de temps en diagnostiquant plus tôt loin de pousser les parents vers l'implant leur donne au contraire plus de temps pour s'informer, rencontrer les associations ... Cela évite la prise de décision dans l'urgence.
* sur la question de la liberté des parents : la vraie liberté c’est de choisir de faire ou de ne pas faire le test à son enfant. Chaque mère devrait pouvoir faire le test : il s'agit d'un test librement consentit et non pas obligatoire
* sur la question du traumatisme à l’annonce : le traumatisme à l'annonce doit être pris en compte. Mais il est moins important que l'anxiété que peuvent ressentir des parents qui ignorent pendant plus d’un an l’état de handicap de leur enfant et qui ne comprennent pas "ce qui ne va pas chez lui" lorsqu'ils le ramène la maison.