INTRODUCTION
UNE OU DÉCROISSANCE?
INTRODUCTION IMAGÉE
DÉBAT
ACTEURS
LUC SEMAL
ALAIN GRAS
ÉTIENNE WASMER
PAUL ARIÈS
P.I.B.
BIODIVERSITÉ
PARTI POUR LA DÉCROISSANCE
RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES
PHILIPPE SIMONNOT
CHRONOLOGIE
LA DÉCROISSANCE EN 5 POINTS
LE WEB EN DIT LONG
LES COULISSES
DÉFINITION DU BIEN ÊTRE
PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
ENVIRONNEMENT
ÉNERGIES
INDICATEURS
X> X> X> X>
LA DÉCROISSANCE EST-ELLE INÉVITABLE?
UNE OU DÉCROISSANCE ?
Crise économique, crise écologique, depuis combien de temps n’a-t-on pas eu de journaux sans mauvaises nouvelles ? Et si la réponse à tous nos maux était la remise en cause du paradigme de croissance, fondement de nos sociétés ? C’est l’argument avancé par les partisans qui s’unissent sous l’adjectif polémique « décroissants ». Mais ces derniers, marginalisés sur l’échiquier politique, ne réussissent pas à faire entendre leur voix autrement que par la contestation. Stigmatisée comme s’opposant au consensus sur les valeurs du développement durable, boudée par les économistes qui ne voient pas où veut en venir ce nouveau programme, la décroissance serait-elle condamnée à rester un sujet de polémique entre universitaires et une vaine critique sans lendemain ?
Ce que dénoncent les décroissants, c’est l’irrationalité d’une croissance sans limites. Selon eux le schéma est clair : l’accroissement de la production est conditionné par une consommation accrue de ressources, notamment énergétiques. Partisans de la notion de « pic des ressources », ils conçoivent celles-ci comme par nature finies. On ne pourrait donc pas croitre infiniment sans être totalement utopiste. De plus la croissance n’offre pas de perceptives de développement à l’Homme : ce dernier est perçu comme enchainé à la consommation, qui est le corolaire logique de la production. La croissance est donc vue comme un dogme liberticide qui engendre crises écologique et sociale, donc qui génère plus de mal qu’elle n’en résout. La réponse est alors unanime : débarrassons-nous-en.
Mais que faire à la place ? Faut-il croître différemment, en privilégiant le développement humain face à l’économie, ou véritablement diminuer nos capacités productives ? Au sein même du groupe, des dissensions règnent. On ne peut pas affirmer qu’il y ait une unité théorique au sein du mouvement qui est marqué par une grande diversité de penseurs. Si l’objectif est clair, les moyens invoqués pour y tendre, sont, eux, parfois abracadabrants. Certains parlent de pédagogie des catastrophes : la décroissance est perçue comme un destin inéluctable auquel il est nécessaire de se préparer le mieux possible, pour éviter tout simplement de disparaître. La référence à Jared Diamond est implicite. Celui-ci a établi dans son livre Collapse une collection d’échecs et de réussite de réformes de sociétés face à une catastrophe. Ces décroissantistes se conçoivent alors comme une minorité active, préparant en avance un programme politique d’après crise. D’autre conçoivent la décroissance comme un programme social à mettre en œuvre immédiatement, pour curer nos sociétés de leurs tares actuelles. La décroissance serait alors synonyme de l’avènement d’un bien-être véritable. Enfin de nombreux militants invoquent la décroissance comme une attitude pragmatique pour faire face aux crises actuelles : la décroissance se réduirait alors à ne plus prendre l’avion, à isoler convenablement sa maison et cultiver son jardin.
Cette hétérogénéité du mouvement n’est pas pour servir la construction d’un débat à la hauteur des enjeux. Les sous controverses intrinsèques au concept de décroissance semblent empêcher l’élaboration d’un concept fort, pouvant se mesurer à la championne mondiale de l’économie : la croissance. La décroissance, jusqu’à présent essentiellement incarnée par des philosophes et des militants, a pour adversaire une classe solide, celle des économistes. Ces scientifiques, assis sur leurs certitudes et modèles mathématiques, n’entrent que partiellement dans un débat qu’ils jugent infondé. Les économistes décroissants ne courent pas les rues ; les rares qui s’attachent à la défense du concept sont généralement en fin de carrière, ou sont des hétérodoxes. Le cas de Nicholas Georgescu-Roegen est emblématique. Ses travaux en économie ont certes conduit au concept de décroissance ; mais ils sont essentiellement basés sur le concept physique de l’entropie. Ces économistes sont alors loin de faire l’unanimité au sein de leurs pairs. On peut affirmer que pour la majorité des économistes, la croissance est la solution aux crises actuelles et non leur centre névralgique commun. Interviewé, Mr Etienne Wasmer, qui en 2004 a reçu le prix du meilleur jeune économiste de France, affirme que dans le contexte actuel : « il faut urgemment croître ». L’analyse de ces derniers est claire. C’est la croissance qui permet de générer les ressources nécessaires pour faire face au changement climatique et à l’intégration sociale. La décroissance est dénoncée comme une idéologie de pays riches qui mènerait alors droit dans le mur. L’incompréhension semble être totale entre les deux groupes, le débat semble figé ; comme si l’avenir seul en affirmant ou infirmant l’hypothèse de la catastrophe à venir décidera de l’avenir de la décroissance.
Cependant, ces mêmes économistes qui condamnent la décroissance en soulignant son coup financier, la coercition qu’elle imposerait etc, reconnaissent que des constantes arbitraires habitent leurs modèles. Le grand public n’a pas accès aux débats internes de la profession, qui sont masqués par la complexité des équations. Or, c’est en jouant sur ces constantes que décroître devient possible. L’exemple type est la fixation en économie du taux de préférence pour le présent. Ce taux est selon les règles de l’économie classique très élevé ; les agents économiques sont alors perçus comme ayant une « préférence pure pour le présent » (Harold 1948). Dans ces circonstances, la décroissance qui propose de construire un futur meilleur en faisant des concessions la consommation présente, est alors condamnée par tout les modèles économiques.
Le dépassement de la controverse serait alors rendu possible par l’action citoyenne. C’est aux citoyens, et non aux dirigeants, de définir l’attitude à avoir. C’est le fondement de la démocratie que de ne pas refuser le dialogue avec l’opposition en adoptant une attitude de dénigrement systématique. Les décroissants se mobilisent de plus en plus, à travers des partis, des associations, des manifestations pour susciter le débat auprès du grand public. Cependant, ils sont repoussés par les dirigeants actuels : la décroissance n’était pas présente à la table ronde du Grenelle de l’environnement initiée par M. Sarkozy en 2007, et elle a du construire son propre « contre Grenelle » en 2008. C’est par une écoute mutuelle et la construction d’un débat arbitré par les citoyens que la controverse de la décroissance pourra trouver sa résolution.
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DESTIN RÉALISTES FATALISTES ALARMISTES DANGERS PUBLICS
«La décroissance est inéluctable» affirme Yves Cochet. Et il a raison. une hérésie.» L’adaptation du paradigme de croissance aux nouveaux enjeux environnementaux est cruciale. L’Homme utilise les ressources de la planète de façon infinie, alors même qu’il vit dans un monde fini. Malthus avait déjà pressenti le problème : la production de ressources croît arithmétiquement, quand le nombre d’humains, et donc la consommation de ces ressources, croissent géométriquement. L’exemple de l’énergie est particulièrement frappant. En effet, nous consommons actuellement 11.434 milliards de tonnes équivalent pétrole par an (et ce chiffre devrait être multiplié par 5 en 2100). Or, les ressources terrestres en énergie sont en voie de raréfaction : il ne nous reste plus que 40 ans de réserves totales prouvées de pétrole par exemple !mais ne sont pas sur le point de s’épuiser comme tentent de le faire croire certains illuminés. La société de la croissance est une société de la démesure, de l’hybris.du progrès. Les économistes de la croissance n’ont toujours pas compris, (ou refusent-ils d’admettre ?) que la décroissancel’adaptation d'un modèle consumériste respectueux de la planète est inévitable, pour la simple et bonne raison que notre planète Terre est limitée et qu’un jour ou l’autre, ses limites ne pourront plus être repoussées.que ce sera mieux pour l'Homme de décroître. Stop à la folie des grandeurs ! Que nous le voulions ou non, nous serons bientôt obligés de nous tourner vers la décroissance ! Au slogan «toujours plus» des économistes, les décroissantistes opposent une autre devise, beaucoup plus prudente :
«ça suffit».
La décroissance est inévitableindipensable pour notre bonheur : la société actuelle de croissance correspond à la «prédation de la Nature» (Alain Gras). La croissance est responsable de tous les dérèglements de notre planète : réchauffement climatique, pollution de l’air, pollution des nappes phréatiques, désertification, déforestation ne sont que quelques exemples des maux engendrés par la folie des économistes d’aujourd’hui !Certes il faut cohabiter avec la nature, mais cela ne signifie pas qu’il faille se soumettre à des privations, renoncer à son bien-être pour ça. Et imputer tout les maux de la planète à la croissance démontre une méconnaissance totale du système doublée d’une malhonnêteté intellectuelle...
Les décroissantistes estiment que, inévitablement, la décroissance va s’imposer à l’humain. En effet, ils sont d’avis que la Nature va un jour prendre le dessus sur l’hommedoit désormais être prise en compte par l’Homme : on passera à la décroissance par la catastrophe. C'EST LA NOTION DU KAIROS, à savoir le moment où le destin montre un signe. Les hommes sont incapables de se rendre compte par eux-mêmes des défauts de la croissance et des atouts de la décroissance : seul un évènement majeur, provoqué par la croissance elle-même permettra de leur ouvrir les yeux, et les forcera à changer adapter leur façon d’agir, de produire et de consommer.
NOUS MARCHONS INEXORABLEMENT VERS LA DÉCROISSANCE. Ceci est une bonne chose en ce qui concerne notre bien-être. Quitte à être obligés de décroître, autant que l’humain sache en tirer tous les avantages. L’homme n’est pas un forçat du travail et deL’homme trouve son bonheur dans la consommation, comme se plaisent à le répéter les économistes. Ceux-ci pensent que tout individu s’inscrit volontairement dans un cercle travail - rémunération - consommation - travail. Les décroissantistes arguent en revanche que la liberté de chacun consiste à savoir sortir de la méga-machine que constitue notre économie capitaliste. La décroissance, c’est pour eux la chance de pouvoir choisir la simplicité volontaire.
Le passage de la croissance à la décroissance va correspondre au passage d’une civilisation de l’avoir à une civilisation de l’être. Il va nous falloir apprendre à vivre beaucoup, avec beaucoup moins. Dans une société où l’on produira et consommera moinsplus vert, l’homme pourra inventer un nouveau monde, qui reposera sur des valeurs épanouissantes, comme le partage, le respect, l’égalité.
La décroissance peut se définir par la non-croissance du PIB (produit intérieur brut). Les décroissantistes dénoncent cet indicateur, QUI S'ATTACHE TROP AU QUANTITATIF, AU DÉTRIMENT DU QUALITATIF. Le PIB ne prend pas en compte toute la richesse qui est produite en dehors du marché (secteur informel, permaculture, AMAP par exemple), sans compter qu'il ne tient pas non plus compte du bien-être de la société qu’il étudie, ni de la qualité de l’environnement. Le rôle du PIB est de donner une mesure de la croissance, il est le remplit parfaitement.
En revanche, comme le soulignent les objecteurs de croissance, le PIB comptabilise positivement les catastrophes (par exemple, après une guerre, le PIB augmente de façon significative, car il faut tout reconstruire). Pour toutes ces raisons, les décroissantistes sont favorables à une nouvelle conception des indicateurs de croissance.il faut réformer cet indicateur en pondérant certains facteurs ou en en rajoutant de nouveaux. Ils proposent de détrôner le PIB par d’autres indicateurs, comme l’IDH (indice de développement humain), inde de santé sociale (mesurant la qualité de vie), l’empreinte écologique (qui mesure la surface nécessaire pour subvenir aux besoins d’une population), voire même le produit intérieur doux (qui évalue les activités non marchandes, telles les activités bénévoles ou domestiques).
La décroissance est inévitable. Plus précisément, elle est inévitable pour tous, ce qui signifie que les pays en développement vont, eux-aussi, devoir décroître. Ceci n’est par ailleurs pas un problème, étant donné que les PED sont déjà sensibilisés aux dangers de la croissance.Comment interdire à des pays de croitre alors que nous l’avons fait ? Ils sont conscients que ceux-ci compensent très largement les avantages qu’une telle économie peut apporter. C’est pour cette raison qu’il existe des mouvements de remise en cause de la croissance dans ces pays. La décroissance n’est donc pas qu’une idée de pays riches, contrairement à ce que veulent nous faire croire les économistes. -
PROJET NAÏFS RÉALISTES RÊVEURS HIPPIES
Pourquoi décroître ? Pourquoi continuer à croître ? Parce que la décroissance est un meilleur modèle de société que n’importe quel autre.Parce qu'on aura pas le choix. Parce que la production de richesse est le gage de notre bien-être. Aujourd’hui, à cause de la croissance, les humains sont poussés à l’individualisme, à la compétitivité féroce, à l’insatisfaction constante (poussés à consommer).La croissance est le seul et unique modèle de société viable. L’individualisme, d’abord, vient d’un modèle qui permet à la fois de consommer tout ce que l’on gagne, et à la fois crée d’immenses inégalités dans ces revenus. C’est cette même doctrine qui installe dans la société un esprit de compétition malsain. « Émulation », vous diront certains. Et pourtant, le nombre de « burn out » augmente : ce sont ces crises de stress maladives que subissent ceux qui deviennent, bon gré, mal gré, des bourreaux de travail. La société encourage à se surpasser de cette manière pour essayer d’obtenir plus de richesse matérielle. Richesse qui ne nous est pas nécessaire, mais que nous subissons.est absolument nécessaire pour vivre dignement. Regardez cette vidéo, elle illustre bien comment le marketing a profité du climat de compétitivité pour appuyer la soif inaliénable de possession matérielle : cet exemple peut vous faire rire, mais il illustre au fond la gravité de la situation psychologique globale !
La décroissance serait synonyme d’un bien-être accru, mais d’un bien-être réel, surpassant la simple opulence matérielle.rêvé, utopique, mais impossible à mettre en place car dénué de bases concrètes. La relocalisation de la vie permettrait de connaître son entourage, de partager des liens communautaires réels plutôt que d’éparpiller des contacts intangibles et utilitaires. Seule la société de croissance permet le bien-être, le lien social…
D’un point de vue plus physique, cette relocalisation de la production satisferait de façon plus naturelle nos besoins alimentaires : des aliments moins abondants mais de meilleures qualité amélioreraient la santé, tout en soulageant l’environnement. Tout cela permettrait d’alléger la conscience de chacun, puisqu’on passerait d’une ère de compétition à une ère de coopération, tant interpersonnelle qu’entre l’humain et son milieu.
C’est pour cette raison précise, i.e. le délabrement social, que la décroissance appliquée à travers le monde évitera aux habitants de pays en développement de subir le même sort que nos sociétés occidentales.permettra aux pays en développement de sombrer encore plus bas qu’ils n’étaient avant. Plutôt que de combattre la perversion sociale, mieux vaut éviter cette étape douloureuse et offrir aux pays ne connaissant pas encore la société d’extrême consommation la chance d’atteindre un niveau de vie élevé, mais sain. Le but de la décroissance n’est pas de limiter les populations qui aspirent à se développer.La décroissance empêchera les pays en développement de se développer : il faut leur offrir un modèle de croissance, mais moderne, adapté à leurs besoins et contraintes. Au contraire, c’est leur offrir la chance de se développer sans rompre les fondements de leurs sociétés, qui sont souvent fondées sur les notions de communauté et d’échange. D’ailleurs, les mouvements décroissantistes sont présents partout dans le monde (Pacha Mama, decrecimiento, etc.).Leurs motivations sont logiques : autant changer sa façon de vivre avant que la rareté des ressources ne nous y oblige !
Dans les pays sous-développés, la population, par manque de moyen, doit tirer les bénéfices de son environnement sans le détériorer. UN ENVIRONNEMENT SAIN EST UNE CONDITION SINE QUA NONE À UNE VIE SAINE. Préserver la diversité, c’est préserver la culture, la résistance aux maladies, le nombre des possibilités. Éviter les pollutions c’est éviter des maladies aux Hommes, éviter des inconforts. Cela signifie favoriser le bien être de la population.
Peu importe de savoir si les ressources en pétrole ne seront plus suffisantes pour transporter des mangues jusqu’en Alaska par avion. Car mieux vaut pour ceux qui vont acheter ses mangues reporter leur choix sur des fruits de saison, produits localement, mûris naturellement et donc plus riches. La décroissanceLa croissance raisonnée faciliterait les questions énergétiques en faisant passer ces énergies au second plan.La question énergétique est pourtant le cœur du problème ! Un meilleur mode de vie engendrerait de facto une relocalisation des productions et une diminution des surconsommations inutiles ; ce qui diminue les dépenses énergétiques. Le pétrole pourra nous manquer, ou ne pourra pas nous manquer, l’avenir nous le dira, mais quoiqu’il arrive, il vaudrait mieux décroître pour le bien être des Hommes.
C’est le bien-être humain qui doit être le premier critère dans le choix d’un modèle de société. Or, seul le PIB est accepté comme critère de bonheur, alors qu’il ne mesure que des échanges économiques. Manquent les échanges humains.Et justement, le PIB permet la redistribution qui est à la base du financement de l’ensemble des biens publics et des infrastructures sociales. Les sondages censés mesurer la joie des citoyens se contente de demander aux participants : «êtes vous globalement heureux ?» ; question à laquelle la réponse dépend grandement des questions précédentes et de sa formulation. Par exemple : «depuis la victoire de votre pays en coupe du monde de football, êtes-vous plus heureux ?» ou «qu’a été le résultat des attentats du 11 septembre 2001 sur votre humeur ?».l’homme étant un animal social, plus ses semblables ont de biens et moins il à l’impression d’être heureux car il ne possède pas plus qu’eux, la question des enquêtes d’opinions souffre d’un biais insurmontable... Un indicateur de croissance ne décrit pas le bonheur des consommateurs. S’il est important de pouvoir consommer pour satisfaire à ses besoins, beaucoup de surconsommations sont inutiles et ne sont que le résultat d’une pression sociale. Dès lors, si la société veut évoluer et placer au centre de son modèle l’individu, elle doit s’avouer que mesurer les transactions ne mesure pas le bonheur.
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Dans un contexte de crise écologique et d’épuisement des ressources, la décroissance n’est pas la seule et unique solution : une alternative solide réside en ce que l’on peut appeler la «croissance raisonnée». Plus rien à voir avec la perspective des décroissants : s’ils prônent une adaptation écologique et sociale, ceux que nous appellerons ici les «alternatifs» restent pro croissance. Ce sont des croissantistes modérés, ayant intégré la nouvelle donne et les nouveaux enjeux du monde moderne dans leur paradigme de croissance. L’idée est donc de croître décroître tout en prenant davantage en considération l’environnement et le bien-être social(autant d’éléments qui peuvent être déterminé de façon optimale par le marché dans le modèle classique). La remise en cause du modèle classique de croissance par les alternatifs est directement liée au constat de la détérioration de l’environnement. Pollutions, perte de la biodiversité, perturbation des écosystèmes… autant de maux causés par le mode de production actuel, porteur de dégâts collatéraux colossaux pour la planète. Ainsi, si l’on conçoit que l’enjeu environnemental est une donnée de premier plan à prendre en compte dans les équations politiques et économiques actuelles, il devient alors nécessaire de réformer le système de production et de le purger de ses travers portant atteinte à l’environnement.Mais le modèle actuel, s’il est efficacement régulé, permet de résoudre cela en intégrant dans la production les dommages collatéraux de la production. Il s’agirait de construire un modèle économique, industriel et commercial restant basé sur le paradigme de croissance mais respectueux de l’environnement, tâchant d’établir une relation d’équilibre entre l’Homme et la naturede profiter autant de l'homme que de la nature, pour pouvoir ménager leur interaction sur le long terme.
Ce projet de reconstruction du paradigme de croissance avec une nouvelle préoccupation environnementale passerait inévitablement par une utilisation plus raisonnée des ressources énergétiques, ainsi que par le développement des énergies alternatives (solaire, éolien, géothermie, etc). L’idée est de perpétuer, dans un contexte d’épuisement des ressources, la course à la production de notre société de consommationforcée à consommer inutilement, car c’est elle qui permet la réalisation de l’économie de croissance. La solution est donc claire : il faut miser sur le durable. changer de système économique pour éviter la catastrophe...(5% seulement des énergies consommées aujourd’hui sont renouvelables).
Ainsi, la conception du bien-être des alternatifs n’est pas divergente de celle des croissantistes : il s’agit pour eux de parvenir à offrir aux citoyens la même qualité de vie le même esclavage que celle que leur procure déjà notre modèle actuel de croissance, tout en respectant davantage l’environnement et en essayant de tendre vers une plus grande justice sociale.et le bonheur simple dans tout ça ? Tout homme doit continuer d’avoir accès à la santé, aux loisirs, et à la consommation malgré la nouvelle contrainte environnementale. Tout homme doit même avoir droit à une meilleure protection face aux excès du système croissantiste classique. Il faut arrêter de croire que Le bien-être se retrouve à la fois dans la consommation et l’épanouissement social.Privilégions l’«être» à l’«avoir» !
Concernant les pays en développement, la thèse de la croissance raisonnée peut sembler difficile : est-il possible de faire ses débuts dans le système de croissance en se modérant dès ses premiers pas ? Oui répondent les alternatifs, cela est envisageable et même bénéfique. En effet, les pays en développement vont gagner à se construire directement dans la version moderne du croissantisme, ils n’auront ainsi pas à passer par la phase de conversion que connaissent ou connaîtront bientôt les pays développés. En investissant dès le début dans les énergies renouvelables, ils ne devront pas changer tout leur matériel de production et seront directement dans l’ère du temps ; et en instaurant dès le début un régime social respectueuxmonde polarisé inhumain, ils n’auront pas à lutter contre l’ordre et les habitudes du précédent.
Se basant sur le paradigme croissantiste, la croissance «raisonnée» des alternatifs appelle donc à l’utilisation d’indicateurs globalement similaires à ceux utilisés actuellement ; autrement dit, les alternatifs reconnaissent le PIB comme indicateur recevable de la croissance. Cependant, de nombreux débats sont ouverts quant à sa potentielle amélioration par l’ajout de nouveaux facteurs ou par la pondération de ceux existant déjà… il s’agirait, davantage que de changer carrément d’indicateur comme le revendiqueraient les décroissantistes, de réformer celui actuellement en vigueur : il faudrait par exemple pondérer la mesure de la richesse produite avec les atteintes portées à l’environnement, et l’enrichir avec la mesure du bien-être humain. Commencez par comprendre que le bien-être n'est pas la consommation !
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NON-VIABLE IRRESPONSABLES CAPITALISTES EXCESSIFS RÉALISTES
Le salut des pays en développement passe par le développement économiquel'exploitation des habitants ? de ces pays, et cela aussi bien pour les pays émergents tels que le Brésil que pour des pays beaucoup plus pauvre. Si l’on regarde les données collectées par la Banque Mondiale, on s’aperçoit en effet que la réduction de la pauvreté et le développement dans de nombreux pays au cours de la seconde moitié du 20ème siècle sont grandement dûs à la croissance économiquela recherche de la croissance ne fait qu’exacerber les tensions sociales et les inégalités au sein de la société. ; et l’on constate que c’est dans les régions où la croissance a été la plus faible, notamment en Afrique Subsaharienne, que le développement et la réduction des inégalités a été la plus faible. En effet, la croissance économique crée des richesses qui sont ensuite réinjectées, permettant ainsi le développement du pays dans son ensemble. Malheureusement, il existe dans les pays du Sud de nombreux obstacles à la croissance qui sont autant d’entrave au développement de ces pays. En effet, dans la grande majorité des pays en développement ont été mises en place au cours de la seconde moitié du 20ème siècle des politiques économiques beaucoup trop «dirigées», voire socialisantes, qui empêche l’émergence du libéralisme économique pourtant nécessaire à la croissance, et donc au développementà l'exploitation de ces pays.
Si cette croissance est nécessaire, et ces effets, par exemple sur le développement, sont visibles, il est important de pouvoir quantifier cela de la façon la plus objective possible, pour disposer de données tangibles pour mesurer les effets de telle ou telle politique sur la croissance. Et le premier de ces indicateurs, le plus pertinent, le plus utile est le Produit Intérieur Brut (PIB), puisque celui-ci mesure les richesses mais pas la richesse humaine, la plus importante créées dans un espace donné sur une période de temps donnée, généralement une année ; et que c’est sa variation qui permet de mesurer la croissance économique sur la période considérée. Le PIB est le meilleur indicateur économique car il permet, à condition que celles-ci soient internalisées dans le processus de production ou taxées, de prendre en compte toutes sortes de données, y compris des données liés à l’environnement, par exemple la pollution émise par une usine.en fait un très mauvais indicateur, et il est grand temps d’en changer. En outre, le PIB se dérive pour obtenir le produit intérieur brut par habitant qui est une bonne estimation biaisée et ignorant les inégalités du niveau de développement d’un pays. Le rôle des indicateurs, et en particulier du PIB, est donc fondamental, puisque ce sont eux qui permettent d’évaluer l’efficacité du système, mais ce sont également eux qui sont à la base du financement des infrastructures publiques, des programmes sociaux... via la taxation dont ils peuvent faire l’objet qui permet la redistribution nécessaire à la réalisation de l’État-providence.
En ce qui concerne les énergies, le problème est LARGEMENT SURESTIMÉSOUS-ESTIMÉCLAIREMENT POSÉ, en particulier concernant le pétrole et le nucléaire. Pour ce qui est du pétrole, certes les gisements s’épuisent, mais cela ne veut pas dire que nous n’en aurons plus du jour au lendemain, il semblerait que nous en ayons pour au moins encore quelques centaines d’années40 ans, et cela pour deux raisons. Tout d’abord, les quantités exactes de pétrole restant sont inconnues, mais surtout elles augmentent en même temps que le prix du pétrole,et cette dépendance à une ressource rend les gens heureux ? c’est le cas des sables bitumineux canadiens qui ne seront exploités que si le prix du baril de brut le permet. Quant au nucléaire, vouloir s’en priver est une hérésie. C’est le nucléaire qui nous permet de disposer d’énergie à bon prix. Même si les citoyens n'en veulent pas. Si on décidait de s’en passer alors que 80% de notre énergie est d’origine nucléaire, il faudrait en payer le prix. La peur du nucléaire est également un fantasme : on a beaucoup plus de chance de mourir dans un accident de voiture que dans un accident nucléaire… De plus, un accident comme celui de Fukushima est dû à une conjonction exceptionnelle de catastrophes naturelles et de vétusté, et ne peut donc pas se produire dans chaque centrale bien conçue et entretenue. Enfin, concernant les gaz de schiste, il s’agit d’une énergie non conventionnelle, il est nécessaire de développer des technologies pour l’exploiter, et le principe de précaution, tout aussi respectable qu’il soit, ne doit pas empêcher la recherche. Plus généralement se pose la question des atteintes à l’environnement. Mais ce n’est pas la croissance qui en est responsable, elle permet au contraire de les limiter.La croissance telle qu’on la pratique actuellement en est largement responsable. En effet, c’est dans les pays les plus développés au sens économique du terme qu’existent les législations les plus protectrices de l’environnement. Dans ces pays, on peut monétiser les atteintes à l’environnement, via des taxes, via des permis… qui s’ils sont bien déterminés, et compte-tenu du fait qu’une entreprise cherche avant toute chose à maximiser son profit, permettent de diminuer les atteintes à l’environnement jusqu’à un niveau optimal tant socialement qu’économiquement. De plus, la crainte d’un « dumping environnemental » de la part des pays les moins développés est infondée, puisque les entreprises les plus polluantes, en particulier les entreprises chimiques, nécessite une forte concentration capitalistique et une main d’œuvre très qualifiée, ce qui se rencontre dans les pays développés, donc là où les atteintes à l’environnement sont réglementées, ce qui fait que les industries les plus polluantes restent dans les pays développées en dépit des règlementations qui pourrait paraître les pousser vers des pays moins regardant.
Pour chaque individu, le bien-être correspond à la maximisation de l’utilité de celui-ci.simplicité et le partage En effet, les individus étant rationnels, ce sont les mieux placés pour juger de leur bien-être, et leurs actions visent donc naturellement à accroitre celui-ci. Le bien-être est donc une mesure de la satisfaction des besoins de chaque individu ou de la collectivité. Or, pour parvenir à satisfaire le mieux possible ces besoins, le cadre le plus adapté est celui du libéralisme économique, car en garantissant les libertés économiques essentielles, il permet de s’approcher au plus près d’une situation de concurrence pure et parfaite, donc de la maximisation du surplus globalet l’acteur « environnement » dans tout ça ?, et surtout il permet de répartir de façon équitable ce surplus, maximisant ainsi l’utilité de chaque acteur, ce qui est une condition nécessaire à son bien-être.