Le tableau permet de visualiser les interactions qui existent entre les différents acteurs que nous avons identifié dans notre controverse. Sur ce schéma, les acteurs sont répartis en deux catégories : ceux qui sont pour la systématisation d’un dépistage néonatal de la surdité et ceux qui sont contre. Tous les acteurs se positionnent clairement sur la question, ce qui rend cette catégorisation pertinente. Les acteurs sont également regroupés en catégories par en code couleur, selon leur statut dans la controverse. Cela permet de remarquer que l’appartenance au coprs médical, par exemple, n’est pas un critère pertinent de classification des acteurs. On distingue deux blocs qui s’opposent ; d’un côté les spécialistes de l’audition (médecins ORL mais aussi prothésistes, orthophonistes qui ne sont pas des médecins), de l’autre les spécialistes de la santé psychique, les pédiatres et certain médecins comme le Dr Dagron, pratiquant la langue des signes. Cette opposition qui nous semble plus pertinente pour comprendre notre controverse peut s’expliquer par deux conceptions très différentes de la prise en charge de la surdité : d’un côté on trouve les spécialistes qui considèrent avant tout l’audition, comme une fonction, un organe à réhabiliter. De l’autre on trouve des spécialistes attachés avant tout à la personne sourde considérée dans son ensemble et non plus comme un organe seul. D'autre part, il est surprenant de remarquer que dans cette controverse naissante et plutôt brûlante, il y ait peu d'intéractions entre les acteurs "pour" le dépistage de la surdité à la naissance et les acteurs "contre" comme l'atteste finalement le peu de flèches entre les deux colonnes. Il est également possible d'analyse cet aspect grâce à la scientométrie.