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Construire un objet écologique, ce n’est pas seulement créer l’objet, mais c’est aussi  construire le marché qui l’entoure, les industriels qui le produisent, les acteurs qui vont participer à sa diffusion et à son recyclage, ceux qui vont faire connaître l’objet au grand public, qui vont l’informer et se faire les porte-parole des choix politiques effectués.

C’est aussi faire l’hypothèse d’un utilisateur responsable capable d’emblée d’avoir le comportement adapté à l’usage que les différents acteurs lui ont imaginé. Construire une technologie écologique, c’est mobiliser un ensemble de réseaux hétérogènes que chaque acteur essaie d’articuler les uns avec les autres selon son propre cadre de valeur, qui est lui-même influencé par la technologie. Les points discutés de la controverse naissent au niveau des points de rupture entre les différents réseaux, par exemple lorsque les utilisateurs sortent du cadre dans lesquels on les avait circonscrits.

Ce schéma représente les différentes interactions unissant des domaines en apparence assez éloignés les uns des autres, mais qui se trouvent associés par l’intermédiaire d’une série de pratiques et de composantes techniques. Ainsi, une « technologie écologique » comme les LBC ne peut être mise en place qu’au prix de discussions nombreuses et de débats houleux, impliquant les domaines écologique, politique, esthétique, sanitaire et même sémantique.

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