ÉCHEC ET MATHS?

A-t-on encore besoin de la modélisation brownienne en finance?

Lieux du débat
Scientométrie
Cartographie du web
La cartographie du Web réalisée ici représente un certain nombre de sites internet prenant position sur la controverse. On a ici opté pour une classification par type de site. En effet, il apparaît intéressant de voir quels liens possèdent entre eux les différents types d’acteurs de notre controverse. Cette carte se focalise notamment sur l’arène universitaire et les contestations que les modèles qui en émanent peuvent produire, sans aller plus réellement dans le détail des modèles et leur comparaison. Plus les points sont gros, plus ils totalisent de liens entrant, c’est-à-dire qu’ils sont cités par les autres, considérés alors comme des sites de référence.
Les sites les plus représentés sont les sites universitaires (plus du quart), qui livrent une vision en général assez scientifique de ces modèles mathématiques, sans s’intéresser réellement aux conséquences politiques que cela peut avoir. On voit que ces sites universitaires ont souvent des liens entre eux, ce qui peut s’expliquer par un travail effectué en commun par des équipes de chercheurs de différentes universités, ou alors par des professeurs enseignant dans des universités différentes. Chacun défend alors son modèle mais sans réellement se couper des autres. Ce sont bien ces sites universitaires qui totalisent le plus de liens entrants. On peut aussi remarquer le nombre conséquent de liens sortants du site institutionnel images.math.cnrs.fr, liens qui se dirigent vers tous les types de site. Cela peut s’expliquer par la polyvalence réelle de ce site, qui cherche à explorer notre controverse sous tous ses angles (le nom du site est trompeur, il parle bien de notre controverse dès lors qu’on se dirige bien à l’intérieur).
Les sites sans liens avec les autres sont souvent des blogs personnels ou politiques qui n’ont pas de réelle raison d’en avoir, soit parce qu’ils ne sont pas assez importants (alumniconnections.com), soit parce qu’ils ne le souhaitent pas (npa2009.org).
Il y a des liens entre entreprises privés dans cette carte, y compris des liens mutuels. Il apparait comme logique que les liens entre bases de données soient inexistants, ainsi que les liens entre blogs personnels et forums, qui ont des liens vers d’autres types de site, notamment des sites de médias en ligne d’où ils tirent des informations. Cependant, la faible représentation des médias en ligne ne doit pas cacher non-plus le nombre important de liens entrants vers le site lexpansion.com, issu du journal hebdomadaire L’Express, accordant une place conséquente à l’économie, d’autant plus que ce site est axé dans cette optique.
On aurait pu imaginer que les sites de droite seraient en général pro-modèles mathématiques en finance selon certaines idées reçues, et à l’inverse que les sites de gauche seraient en général anti-modèles mathématiques en finance, sans même entrer dans des considérations techniques. Mais il apparaît assez clairement que ce n’est pas le cas. La position politique des sites n’influe donc pas réellement sur leur position vis-à-vis de notre controverse, bien que certains sites très marqués à gauche (npa2009.org…) refusent le principe-même de modèles mathématiques en finance.
On remarque que les modèles mathématiques en finance sont presque exclusivement défendus par les sites universitaires, les revues scientifiques et les entreprises privées. La dimension politique étant maintenant écartée, on peut en conclure que ce sont surtout les intérêts qui font que les acteurs défendent ou non l’utilisation de ces modèles mathématiques en finance. En effet, il paraît logique pour une entreprise privée, comme celle que représente le site www.risk.net de défendre les modèles mathématiques qu’elle utilise dans ses activités d’évaluation des risques financiers comme c’est le cas ici par exemple. Il apparaît également logique pour des universitaires de défendre les modèles mathématiques qu’ils ont élaborés et/ou qu’ils enseignent.