Réalisation d'études hydrauliques
et sédimentologiques
En 1970 sont lancées des enquêtes scientifiques qui apportent à la controverse un socle rationnel sur lequel les autres acteurs peuvent se rencontrer.
Des pré-études puis des études sur l’évolution de la baie et ses conditions de sédimentation sont confiées au laboratoire central hydrolique de France (future SOGREAH) sous maitrise d’ouvrage du Ministère de l’Equipement. Il s’agit pour la première fois de dépasser les querelles des ministères en s’appuyant sur des études scientifiques en vue de déterminer les conséquences sédimentaires de la digue route et du barrage sur le Couesnon. Les tensions encore vives contraignent les chercheurs à ne planifier que des ajustements mineurs, comme la destruction de digues éloignées. Il n’est pas encore d’actualité de s’attaquer à la digue route ou au barrage. En effet, les Montois s’y opposent encore fermement. L’acteur clé de cette période est alors Jean Doulcier, ingénieur des Ponts-et-Chaussées qui allait suivre la controverse pendant presque 20 ans. En effet, c’est lui qui supervise les premières études sur le désensablement. Il n’aura de cesse de multiplier les analyses sédimentologiques et la construction de maquettes et de modèles réduits pour mieux observer l’évolution de la baie. C’est son action qui va réunir les Ministères autour d’un projet « neutre » pour chaque administration, car principalement centré autour des aspects hydrauliques et techniques sans imposer de vision du Mont qui aille plus de le sens de l’un ou de l’autre. Les études produites durant cette période seront les bases des nouvelles études lancées en 1995 et des travaux lancés en 2006