Glossaire

 

Anatomie

 

Clitoris :

QUOI?

Le docteur Foldès (spécialiste mondial de la réparation de clitoris excisés) décrit le clitoris comme un organe féminin. Sa qualification d’organe sous-entend qu’il permet d’accomplir une fonction. En ce sens, le clitoris serait le seul organe humain dédié exclusivement au plaisir (il n’a pas d’autres fonctions, contrairement au pénis par exemple, qui permet d’uriner, mais qui permet aussi la reproduction).

FONCTION

En effet, le clitoris est très sensible aux stimulations et aux caresses, du fait de la forte concentration nerveuse qu’il abrite. Érectile, dans le cas d’une excitation, il se gorge de sang. Il permettrait notamment d’atteindre un orgasme souvent désigné sous le nom d’orgasme “clitoridien”. La gynécologue Odile Buisson décrit la sensation de l’orgasme clitoridien, obtenu par stimulation externe, comme un chatouillis aigu, un peu électrique et chaud. Il serait peut-être plus facile à obtenir parce qu’il serait connu des petites filles depuis l’enfance.

OU?

Il se situe en avant de la vulve, au dessus de l’urètre, à la jonction des petites lèvres, et émerge extérieurement sous la forme d’un petit “bouton” pouvant émerger jusqu’à un centimètre. Il est recouvert par un “capuchon” (autrement dit un petit repli de peau).

COMMENT?

Les recherches par IRM les plus récentes (voir O’Connell) ont permis de visualiser la structure entière du clitoris, nous en donnant une vision beaucoup moins sommaire que celles que décrivaient jusqu’à peu les manuels d’anatomie. Il se prolongerait sous la peau en deux racines pouvant mesurer jusqu’à 15 centimètres. Certains parlent alors de “clitoris interne”. L’hypothèse soutenue par Pierre Foldès voudrait que ce soient ces racines, proches du vagin, qui seraient stimulées par le mouvement de va et vient de la pénétration, à travers la zone dite du point G.

Complexe clitorido-uretro-vaginal :

C’est le nom scientifique proposé par E. Jannini pour désigner la zone dite du point G (se référant à H. O’Connell). Il se situe sur la paroi antérieure (côté ventre) du vagin, au niveau du tiers distal de la paroi (3-4 centimètres). On parle de “complexe” puisque s’enchevêtrent et se compriment en un même endroit une partie de la paroi vaginale antérieure, le conduit de l’urètre et les racines internes du clitoris. A proximité se trouvent également les glandes de Skene.

Chez certaines femmes, la stimulation de cette zone provoquerait des sensations particulièrement agréables, provoquant une petite tumescence. Pour d’autres, comme l’explique B. Whipple, la sensation n’est pas agréable. Celà est peut-être dû au fait que certaines femmes expliquent qu’avant de ressentir du plaisir, elles ont ressenti une envie préalable d’uriner, qu’il a fallu “dépasser”.

Urètre :

C’est le canal par lequel sort l’urine. Il se situe au dessus de l’entrée du vagin, et en dessous du clitoris.

Vulve :

C’est la partie extérieure de l’organe génital féminin, qui désigne à la fois l’entrée du vagin, les petites lèvres et les grandes lèvres.

Vagin :

C’est la partie interne de l’organe reproducteur féminin qui relie l’utérus (interne) à la vulve (externe). Le vagin a une forme tubulaire. Il semblerait qu’il soit innervé de manière égale en tous points selon Pauls (2006), quand au contraire l’équipe de Song (2009) y trouve une concentration de fibres nerveuses au niveau de la zone dite du point G.

Il est souvent fait référence à l’orgasme dit “vaginal”, qui serait, obtenu par pénétration vaginale, sans stimulation concomitante du clitoris. Cet orgasme est décrit comme un élancement plus intense et voluptueux que l’orgasme clitoridien, déclenchant parfois plusieurs vagues de plaisir. Toutefois, les scientifiques ne sont pas d’accord sur la raison de l’orgasme vaginal (voir définition de l’orgasme).

Utérus :

C’est une poche intérieure, reliée au vagin, qui permet la nidation et la croissance du foetus.

Glandes de Skene :

Ces petites glandes se trouvent à l’intérieur du vagin, à proximité du complexe clitorido-urétro-vaginal. On l’appelle aussi la « prostate féminine » (d’après Zaviacic) du fait de la similitude de structure avec la prostate masculine. Elle n’a toutefois rien à voir dans ces dimensions. Les glandes de skène ne seraient qu’un résidus de ce que l’homme a comme prostate. La prostate féminine a une expansion très variable d’une femme à l’autre. Il semblerait par ailleurs que le liquide expulsé lors de l’éjaculation féminine puisse être d’origine prostatique, donc relié à ces glandes. Cette structure n’a encore jamais été visualisée de façon certaine en échographie, probablement en raison du très petit nombre d’expérimentations humaines effectuées.

Prostate féminine : (voir Glandes de Skene)

Ejaculation féminine :

Certaines femmes peuvent secréter, à l’occasion d’orgasmes (non nécessairement liés au point G, et non systématiquement) un liquide appelé “éjaculat féminin”, d’une quantité variable allant de 3 à 4 cuillères à soupe. Toutefois, les scientifiques ne sont pas d’accord pour distinguer radicalement éjaculation féminine et urine, aucune étude n’étant suffisamment sérieuse sur le sujet. Une zone de mystère entoure encore l’éjaculation féminine et ses causes, même si d’autres acteurs soulignent le contenu en glucose et fructose de l’éjaculat. Odile Buisson, elle, insiste pour que l’on ne confonde pas éjaculation féminine et point G.

 

Pratiques

 

Coït (vaginal) :

Il s’agit de la pénétration du pénis dans le vagin de la femme.

Erogène :

Se dit d’une zone du corps susceptible de provoquer du plaisir lorsqu’elle est stimulée. Le clitoris, par exemple, est particulièrement érogène. Toutefois, chaque femme peut avoir des zones “érogènes” plus ou moins communes (cou, oreille, dos etc...) et différentes. Ces zones érogènes peuvent parfois déclencher un orgasme.

Orgasme:

L’orgasme est le point culminant de l’excitation sexuelle, concomitant à la stimulation d’une ou plusieurs zones érogènes en même temps. Certaines femmes peuvent même atteindre l’orgasme par autosuggestion. Chez la femme, il peut avoir une durée et une récurrence variable, et provoquer des sensations différentes, le rendant peu comparable avec celui que l’homme peut connaître. Il se traduit chez la femme par des contractions musculaires rythmiques des muscles du périnée, lorsqu’il aboutit le plus souvent à l’éjaculation chez l’homme. Nous avons décrit précédemment deux types d’orgasmes féminins: clitoridien et vaginal (cf Clitoris, cf Vagin).

Ces deux types d’orgasme sont très discutés, parfois même questionnés par certains scientifiques qui pensent qu’entre orgasme clitoridien et orgasme « vaginal » ne se joue qu’une différence d’intensité et de perception. D’autres pensent qu’il s’agit de deux orgasmes différents car générés différemment et perçus différemment. Pour l’instant, il y a encore de nombreuses inconnues. L’orgasme survenant lors d’une pénétration vaginale serait-il d’origine clitoridienne, comme le pense le Dr Foldès ?

Quoi qu’il en soit, aucun acteur scientifique n’a semblé affirmer que le point G constitue “en soi” un 3ème type d’orgasme. Personne ne l’a non plus réfuté.

Biopsie:

Le terme biopsie a été utilisé par Besnier en 1879 pour désigner la technique employée pour prélever sur un être vivant un échantillon quelconque (tissu, fragment d'organe etc...). Il s’oppose à l’autopsie (post mortem).

Echographie:

Connue pour permettre de visualiser le foetus durant la grossesse, l’échographie est une technique d’imagerie permise par l’émission d’ultrasons, à l’aide d’une sonde. Odile Buisson précise, pour son expérience d’échographie du coït, que le doigt de la volontaire, un tampon ou un godemiché ne permettaient pas d’obtenir des images évidentes d’emblée. Car au problème de devoir utiliser une sonde inadéquate (car trop grosse),s’ajoutait celui de l’arrêt de la propagation des ultrasons par le repère vaginal. Or, sans ultrasons, pas d’image. Ce qui l’a notamment confirmée dans la nécessité de mener une expérience avec un ”vrai” pénis, permettant le retour des ultrasons.

Excision:

L’excision (du clitoris) consiste à faire l’ablation de la partie externe du clitoris. C’est une pratique mutilatoire très douloureuse, illégale en France, et liée à des traditions culturelles ou religieuses notamment présentes en Afrique. Le Dr Foldès a été le premier chirurgien au monde à mettre au point une technique de réparation de clitoris excisés (l’opération consiste à “tirer” légèrement la racine du clitoris vers la surface)


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