"Le CIRAD est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1984. Il participe au développement des pays du Sud "par des recherches et des réalisations expérimentales, principalement dans les secteurs agricoles, forestiers et agroalimentaires". Son activité, qui se situe essentiellement au niveau de la recherche agronomique, doit tenir compte de trois enjeux majeurs, l'enjeu humain, l'enjeu environnemental et l'enjeu politique. "
Le point de vue du CIRAD dans la controverse est très complexe. Son but premier étant le développement des pays du Sud, il doit à la fois faire face au risque environnemental, au risque social et au risque économique tout en trouvant des solutions efficaces.
En termes de biocarburants, cela fait plus de vingt ans que le CIRAD étudie l'usage des huiles végétales pures, notamment les problématiques de la production et de l'utilisation dans les moteurs.
Parmi toutes leurs recherches, l'usage des HVP a été une des solutions retenue. En effet, pour le CIRAD "l'utilisation des huiles végétales pour fournir de l'énergie présente de nombreux avantages pour les pays en développement. En effet, elles sont produites sur place et fournissent une énergie moins coûteuse. Par ailleurs, elles confèrent aux pays en développement une indépendance à l'égard des énergies fossiles.".
Pour ce qui est de la production, la solution retenue doit donc être impérativement le circuit court car il évite les contraintes d'une production à grande échelle telle que l'augmentation des coûts et leur impact sur le développement. Quant à l'utilisation, l'organisme prévient des nécessités de trafiquer les moteurs et des problèmes que cela peut engendrer; néanmoins, certains chercheurs roulent aux HVP.
Cependant, le CIRAD est en travail constant de recherche de solutions alternatives sur lesquelles elle collabore parfois avec l'IFP et l'INRA.