Le Professeur Belpomme est professeur de cancérologie au Centre Hospitalier Universitaire Necker-Enfants malades et président de l’ARTAC, association spécialisée dans l’étude biologique, thérapeutique et clinique des cancers.
Le Professeur Belpomme a développé un syndrome, le SICEM (Syndrome d’Intolérance aux Champs Electro-Magnétique) ainsi qu’un groupe de recherche indépendant : l’ASTRE (Alliance Scientifique pour la reconnaissance des malades Electrosensibles) pour accélérer les recherches en cours et obtenir la reconnaissance de la maladie par les pouvoirs publics. Selon lui, les champs électromagnétiques sont la cause du syndrome qu’il décrit du point de vue clinique et biologique.
Les extraits de notre entretien avec le Professeur Belpomme :
« Nous partons de l’observation clinique, comme Hippocrate le faisait d’ailleurs et nous essayons à partir, chez les malades atteints de, enfin qui se présentent à nous comme atteints d’électro-sensibilité, c’est à dire une sensibilité particulière aux CEM et nous les étudions donc d’abord au plan clinique et par ailleurs au plan biologique, autrement dit nous essayons d’individualiser une nouvelle maladie. »
« C’est la raison pour laquelle ici nous avons deux attitudes, qui est une attitude difficile en pratique parce qu’il nous faut à la fois avoir des données scientifiques basées sur des observations cliniques et des tests biologiques, c’est ce qu’on essaye de faire au niveau des recherches et par ailleurs monter au créneau au niveau de la société civile, qui est de dire attendez halte-là, une femme enceinte doit se servir le moins possible d’un portable, les CEM peuvent perturber la mise en place des organes et toute la formation du foetus peuvent créer des maladies. »
« L’électro-sensibilité n’est pas une maladie, c’est un état biologique alors que l’intolérance est une maladie. Certains de nous sont plus sensibles que d’autres à l’intolérance aux CEM, à avoir ce fameux syndrome, c’est ceux là qu’on appelle des électrosensibles. L’électrosensibilité nous permet de mettre en évidence des gens très malades que je voie en consultation et qui sont la partie émergée de l’iceberg, tout en sachant qu’il y a probablement d’autres sujets qui sont moins électr-sensibles, qui n’auront pas le SICEM tel que nous le décrivons, mais qui auront peut-être des formes larvées de maladie; autrement dit un trouble du rythme cardiaque par exemple, des migraines. »
Voir la transcription complète de l'entretien.
Voir également le site de l’ARTAC, qui comporte un onglet Santé durable avec une page dédiée à l’électrosensibilité.