SOCIÉTÉ CIVILE
La société civile elle aussi prend part à la controverse sur l’électrohypersensibilité. Il existe de nombreuses associations, très actives, qui sont spécialisées dans les risques émanant de la téléphonie mobile mais la majorité des associations de santé environnementale consacre une partie de leurs actions à ce sujet particulier. Les associations médiatisent la controverse et donnent leur point de vue au coeur de la place publique.
Robin des Toits est une association régie par la loi du 1er Juillet 1901. Elle a pour but d’assister et de fédérer les personnes et les collectifs qui luttent pour la sécurité sanitaire des populations exposées aux nouvelles technologies de télécommunications sans fil.
Pour eux, l’EHS est une pathologie reconnu ainsi que le lien de cause à effets entre cette dernière et les champs électromagnétiques. En France, elle est juste ignorée par les pouvoirs publics. Pour eux, de nombreuses études indépendantes et non contestées ont démontré à la fois la réalité de l'électrosensibilité et le lien physiologique avec l'exposition aux champs électromagnétiques.
Page dédiée à l'électrohypersensibilité
Les extraits de notre entretien avec Etienne Cendrier, porte parole de Robin des Toits :
« On considère que n’étant pas scientifiques, même si on est sur un sujet scientifique, on est en fait dans un rôle d’observateur nous, dans un rôle de citoyen, on regarde d’un côté, d’un autre, et évidemment qu’on commence ce genre de choses, c’est toujours sur les coutures du dossier, enfin la façon dont s’est traité, ni plus ni moins qu’un journaliste finalement, sauf qu’après ça on devient militant.»
« Pour nous réduire l’exposition du public, c’est abaisser cette réglementation drastiquement puisque les seuils comment à 41 voltmètres et on veut les abaisser à 0,6 volt par mètre d’exposition, c’est-à-dire la dose que prennent les gens.»
« Et maintenant quand on a un résultat qui montre des effets sur la santé, on dit on va répliquer cette étude, jusqu’à là c’est normal, mais on nous dit tant qu’on n’a pas la réplication on ne va pas changer la réglementation et là c’est anormal. Dès que vous avez un résultat scientifique le répliquer c’est normal, mais dès que vous avez le résultat vous devez en tenir compte.»
« À aucun moment nous sommes contre la technologie, le but du jeu c’est de la réglementer, qu’on respecte au maximum la santé publique.»
Voir la transcription complète de l'entretien.
Next-up est une organisation non gouvernementale fondée par le docteur Roger Santini.
Bien que difficile d’accès, Next up réunit un grand nombre de données sur l’hypersensibilité. Ils ont également créé une zone refuge d’Urgence Temporaire pour l’EHS.
Le réseau EHS a été créé en 2008. Il réunit les électrohypersensibles en collectif national. Il a pour but de recueillir et de mettre en ordre quatre type d’informations : l’état des connaissances scientifiques validées de sources indépendantes, l’état des reconnaissances administratives y compris des dispositions légales de prise en compte des handicaps, l’état des ressources médicales ainsi qu’une préparation de textes légaux sur l’organisation technique de zones blanches. Il met en place une organisation de réseaux locaux d’assistance pour offrir des abris transitoires en zone calme.
Contact : ehs@robindestoits.org
Les extraits de notre entretien avec André Bonnin, porte parole du réseau EHS :
« S’en suit très rapidement la perte de sommeil, perte de sommeil qui entraîne après la dépression, d’autres troubles évidemment viennent s’ajouter là-dessus, ça engendre forcément des troubles psychologiques, dus à la perte de sommeil… on peut perde son travail, se faire renvoyer de chez soi, on peut avoir des accès de colère, on peut avoir des troubles psychologiques, qui font que l'engrenage va faire que ça peut vite être catalogué comme quelque chose de psychologique, de psychiatrique éventuellement.»
« Dans un lieu où il n’y avait pas de rayonnements, où ça captait très mal, je me sentais bien. Je ne posais pas la question avant de regarder s’il y avait un réseau, je me sentais bien. Quand je quitte un lieu où il y a une pollution et que je vais là où il n’y en a plus je me sens beaucoup mieux, c’est établi. Ca c’était au début, maintenant trois ans après, c’est beaucoup plus difficile pour moi de dire là il y a quelque chose d’allumé, là il y a quelque chose d’éteint, parce que l’organisme ne met pas une heure ou cinq minutes à retrouver un état, on va dire normal, c’est deux, trois, quatre, cinq jours.»
« En arrivant avant l’étude du Professeur Belpomme, en arrivant du brouillard ambiant, on me fait une prise de sang, on constate des éléments, ensuite on est exposé quelque temps,sans le savoir en fait, dans un endroit plus exposé qu’à l’extérieur et ensuite on refait une prise de sang et là c’est flagrant. Les choses ont changé, les marqueurs précis se sont modifiés, c’est évident. Ca montre bien qu’il y a quelque chose, que ça peut pas être psychosomatique.»
L'Association Santé Environnement France (ASEF), est une fédération nationale d’association de santé environnement régionales. Elle rassemble près de 2500 professionnels de santé en France et a participé au Grenelle des ondes.
L'Association Collectif Antennes 31 a pour objectif de fédérer et soutenir les collectifs du département de la Haute-Garonne qui se sont formés afin de demander un abaissement des seuils à 0.6V/m, et de dénonce l'implantation d'antennes relais prés de lieux de vie.
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