Enjeux
écologiques :
Pour,
les défenseurs de l'environnement, l'abeille
est une sentinelle de l'environnement dans
le sens où sa
disparition traduit une perte générale de biodiversité. Les insectes
sont en
effet les premiers à souffrir lorsque la biodiversité est menacée et
leur
disparition sert de signal d'alerte. C'est
ainsi que l'UNAF (Union Nationale de l'Apiculture Française)
a
mis en place depuis décembre 2005 un programme national afin de
répondre au
déclin du nombre de colonies. Le programme a été appelé de manière
imagée
"l'abeille, sentinelle de l'environnement".
De
la même manière,
l'association environnementale Terre d'abeilles
protège
l'abeille au nom de son rôle diététique (production de miel et de gelée
royale)
mais surtout au nom du rôle environnemental qu'elle joue. En effet,
au-delà de
la production de miel, les abeilles participent grandement à la
pollinisation
des fleurs et des plantes. Selon Terre d'abeilles, elles sont
indispensables à
la pollinisation de 80% des espèces végétales et 84% des
espèces végétales
cultivées. Pour l'association de 1901 créée en 2002 et parrainée par
l'Institut
européen d'écologie, il faut à ce titre protéger les abeilles et autres
insectes pollinisateurs. En collaborant étroitement avec des
scientifiques, des
apidologues, des ONG de défense de l'environnement telles que la
fondation Nicolas
Hulot, Terre d'abeilles tente de sensibiliser le grand public à la
perte de
biodiversité signifiée par la surmortalité des abeilles dans le sens où
il
s'agit de réel indicateur de la qualité des écosystèmes.
La confédération paysanne, le
Mouvement pour le
Droit et le Respect des Générations Futures et l'Association Citoyenne
d'Alternative aux Pesticides
plaident en faveur d'une agriculture respectueuse de l'environnement et
dans
laquelle l'usage des pesticides est limité ou proscrit.
La surmortalité des abeilles
s'inscrit dans une problématique beaucoup plus large de perte de
biodiversité
des insectes pollinisateurs, de perte de biodiversité des plantes. Une
boucle
de rétroaction négative se met alors en place et la perte des
biodiversités des
plantes à butiner contribue alors réciproquement à la perte de
biodiversité des
insectes pollinisateurs. De même, les espèces animales peuvent
également
souffrir de la disparition de certaines espèces végétales. L'abeille
joue un
rôle écologique important et du fait de son action dans la
pollinisation des
plantes sauvages et des cultures, c'est une auxiliaire de taille. C'est
pourquoi, les associations écologistes militent pour sa sauvegarde.
La Charte
Abeille,
sentinelle de l'environnement
rédigée à l'initiative de l'UNAF a par ailleurs été signée par le
Conseil Régional d'Ile-de-France. La Région
a également installé dans le 7ème arrondissement de Paris huit ruches
de 20 000 à 30 000 abeilles chacun le 18 mars 2008 dans le cadre de sa
politique de préservation de la biodiversité.
La
disparition des abeilles obligent les populations locales
d'agriculteurs à réaliser eux-mêmes la pollinisation. La manoeuvre est
fastidieuse et fort coûteuse, montrant que les enjeux écologiques sont
aussi économiques.
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