Géologie

Les Techniques scientifiques

Pour pouvoir étendre leur souveraineté sur le plateau continental,
il est indispensable que les Etats côtiers apportent les preuves scientifiques énoncées dans l’article 76 de l’UNCLOS. Il s’agit de traduire des composantes morphologiques et géologiques en données exploitables auxquelles on pourra appliquer les contraintes de cet article. Il s’agit d’exploiter le plus précisément possible les éléments naturels et morphologiques de la marge continentale pour définir un plateau continental juridique.

De nombreuses méthodes et techniques scientifiques peuvent être utilisées pour prouver les critères de l’article 76, celles-ci doivent être précisément décrites dans les demandes d’extension du plateau continental adressées à la CLCS. On va ici présenter les plus importantes.

Dans un premier temps, il s’agit de cartographier les fonds marins, c’est l’hydrographie. Il faut donc sonder les profondeurs, c’est la bathymétrie.

La détection bathymétrique est une méthode scientifique de mesure de la profondeur d'un océan reposant sur l'envoi puis l’étude du retour d'un signal sonore. L'utilisation d'un sondeur monofaisceau permet de sonder point par point et ainsi d'avoir des mesures sur la position du fond marin à un endroit précis. Un sondeur multifaisceau en revanche fournit des données sur un large couloir. Il permet d'obtenir des résultats plus précis de par la multiplicité des mesures en des endroits très proches. On va noter que le balayage peut être latéral ou vertical.

Bathymétrie

De tels relevés peuvent également être réalisés grâce à des systèmes aéroportés Lidar qui utilisent des ondes lumineuses plutôt que sonores. Et certains considèrent également qu’une altimétrie spatiale –par satellite- peut constituer un élément de preuve.

Il faut ensuite utiliser des méthodes mathématiques pour le filtrage et le lissage des données bathymétriques. Ainsi, la CLCS dans ses dossiers de recommandations techniques propose des formules de détermination du pied du talus.

Ensuite, il faut déterminer l’épaisseur des sédiments. On peut procéder à un échantillonnage direct par forage (très couteux) ou on peut utiliser des méthodes indirectes par exemple la méthode des profils sismiques. Il s’agit de provoquer un ébranlement puis d’étudier les ondes sismiques détectées. On peut aussi compléter la liste de ces méthodes géophysiques avec des études gravimétriques qui étudie les champs de potentiels, c'est-à-dire la variation du champ de pesanteur selon les points ou encore les méthodes paléo-magnétiques qui étudient l’orientation des champs magnétiques.

Non seulement, ces méthodes permettent de fixer des points grâce aux critères de l’article 76. La formule de Hedberg fixe des points à une distance de 60m du pied du talus (art 76.4.a.ii) et la formule de Gardiner détermine les points grâce à l’épaisseur des sédiments. (art 76.4.a.i). ces points qui sont au maximum espacés de 60 milles marins sont ensuite reliés pas des droites qui combinées constituent les limites du plateau continental. Mais aussi, ces techniques permettent la délimitation des contraintes que l’on doit appliquer à ces limites, c'est-à-dire qu’elles permettent d’établir les frontières maximums que l’on peut revendiquer. Enfin, il s’agit de représenter ces données dans l’espace grâce à la géodésie. On donne alors aux mesures des coordonnées géodésiques (Φ,λ,h) dans un système de référence IAG-GRS80 ou WGS84. La précision varie ici en fonction des systèmes de référence.

La grande majorité de ces méthodes requiert l'envoi d'un bateau d'étude sur le terrain. Ces mesures sont donc très difficiles à réaliser en arctique. De nombreuses zones ne peuvent donc pas être étudiées avec les outils de mesures d’ondes, même avec la présence d’un brise glace, puisque la banquise recouvre encore en permanence une large zone autour du Pôle Nord. La nuit (qui dure la moitié de l'année) réduit d’autant plus la possibilité d'envoyer des missions de recherche sur place, et la banquise empêche toute mesure précise par satellite. Il va de soi que tout cela coûte extrêmement cher.

On a montré qu’une part importante de la controverse sur les frontières en Arctique repose sur l'utilisation de différentes techniques indirectes et très variables. De plus, l’environnement arctique et notamment le climat rend l’acquisition des données très périlleuse. Il s'agit dans tous les cas de « donner la parole » au fond marin. Toutes ces méthodes visent en quelque sorte à « représenter » le plateau continental ou les sédiments. Cette représentation n'est pas parfaite, car si elle l'était, tous les acteurs seraient en accord sur la controverse géologique des fonds arctiques. Or comme on le voit avec la dorsale de Lomonossov, différents outils scientifiques permettent à une équipe de chercheurs d'affirmer qu'elle est le prolongement naturel du continent nord-américain, à une autre qu'elle appartient clairement au continent asiatique, ou enfin qu'elle est rattachée au Groenland.

Jonathan 33333333333333 Barnbrook est l’un des graphistes les plus exigeants et systématiquement innovateurs de sa génération. Né en 1966 au Royaume-Uni, il a activement réalisé de nombreux travaux de design graphique, des typographies et des films depuis qu’il a été diplômé du Central St Martins et du Royal College of Art en 1990.

Préférant garder un petit studio, de façon à travailler sur une large variété de publicités et de projets personnels, l’équipe de Barnbrook design est composée par Elle Kawano, Marcus Leis Allion, Jonathan Abbott et Daniel Streat.

Le studio a ouvert la voie dans de multiples champs du graphisme contemporain, depuis les livres – dessinant une nouvelle ère définie par le livre pop up et la monographie ( « I want to spend… » ) de Damien Hirst – jusqu’à la typographie - publiant des fontes radicales comme Manson (nommée d’après le célèbre tueur en série) et Exocet (d’après un missile) - secouant le monde traditionnellement conservateur du dessin de caractères.

Le studio conserve aussi un fort ancrage social et politique, de par la conviction que le graphisme ne doit pas être isolé des grands problèmes concernant la société, mais au contraire, doit avoir un rôle actif dans son changement. En plus d’une production conséquente de travaux politiques personnels, le studio collabore aussi régulièrement à la conduite de l’Anti-advertising Foundation et du magazine Adbusters.

Barnbrook design utilise des modèles typographiques depuis longtemps oubliés et des formes graphiques numériques sophistiquées, pour créer des travaux complexes aux lectures multiples, définissant une voie unique pour le XXIe siècle. L’exposition intitulée « Dommage collatéral » reflète le design souvent politique du studio, et sa vision passionnée, mue par le désir de formuler une critique de la profession et de la société.


Jonathan Barnbrook est l’un des graphistes les plus exigeants et systématiquement innovateurs de sa génération. Né en 1966 au Royaume-Uni, il a activement réalisé de nombreux travaux de design graphique, des typographies et des films depuis qu’il a été diplômé du Central St Martins et du Royal College of Art en 1990.

Préférant garder un petit studio, de façon à travailler sur une large variété de publicités et de projets personnels, l’équipe de Barnbrook design est composée par Elle Kawano, Marcus Leis Allion, Jonathan Abbott et Daniel Streat.

Le studio a ouvert la voie dans de multiples champs du graphisme contemporain, depuis les livres – dessinant une nouvelle ère définie par le livre pop up et la monographie ( « I want to spend… » ) de Damien Hirst – jusqu’à la typographie - publiant des fontes radicales comme Manson (nommée d’après le célèbre tueur en série) et Exocet (d’après un missile) - secouant le monde traditionnellement conservateur du dessin de caractères.

Le studio conserve aussi un fort ancrage social et politique, de par la conviction que le graphisme ne doit pas être isolé des grands problèmes concernant la société, mais au contraire, doit avoir un rôle actif dans son changement. En plus d’une production conséquente de travaux politiques personnels, le studio collabore aussi régulièrement à la conduite de l’Anti-advertising Foundation et du magazine Adbusters.

Barnbrook design utilise des modèles typographiques depuis longtemps oubliés et des formes graphiques numériques sophistiquées, pour créer des travaux complexes aux lectures multiples, définissant une voie unique pour le XXIe siècle. L’exposition intitulée « Dommage collatéral » reflète le design souvent politique du studio, et sa vision passionnée, mue par le désir de formuler une critique de la profession et de la société.


On s'intéresse maintenant avec les mêmes articles aux pays et aux thèmes dont ils parlent. Sur ce graphique est représenté le nombre d'article contenant un mot considéré. Sur 829 articles, 231 utilisent le mot « war ». Ceci peut être mis en relation avec les différents contacts que nous avons eu avec les acteurs scientifiques de la controverse, étant donné que ceux-ci on toujours affirmé clairement qu'il n'y avait pas de tensions entre chercheurs et que le travail de cartographie se faisait la plupart du temps en collaboration avec les autres pays. Certains chercheurs que nous avons contacté (lesquels ???) ont affirmé que les médias « dramatisaient » la situation en la présentant comme plus tendue que ce qu'elle n'est réellement. D'un point de vue plus juridique, on observe que la quasi-totalité des articles considérés évoque l'ONU, ce qui est logique quand on connait les procédures d'extension de la ZEE. On peut néanmoins remarquer qu'aucun article parmi les 829 n'évoque la convention de Montego Bay. Même si certains parlent plus globalement du droit de la mer, il est étonnant que cette convention déterminante pour les revendications territoriales en Arctique ne soit pas citée une seule fois. On peut encore une fois comparer avec les acteurs scientifiques ou politiques de la controverse qui, sur leurs sites internet, présentent clairement l'aspect juridique du problème en s'appuyant sur la convention de Montego Bay. Enfin on peut observer avec l'occurrence du nom des pays que ce sont bel et bien les États-Unis, la Russie puis le Canada qui « intéressent » le plus les médias. La Norvège et le Danemark apparaissent plus loin derrière, et le Groenland est encore moins cité. Ce choix est propre aux médias puisque scientifiquement le Danemark ou la Norvège ont autant de poids sur la controverse que la Russie ou le Canada

Le studio conserve aussi un fort ancrage social et politique, de par la conviction que le graphisme ne doit pas être isolé des grands problèmes concernant la société, mais au contraire, doit avoir un rôle actif dans son changement. En plus d’une production conséquente de travaux politiques personnels, le studio collabore aussi régulièrement à la conduite de l’Anti-advertising Foundation et du magazine Adbusters.

Préférant garder un petit studio, de façon à travailler sur une large variété de publicités et de projets personnels, l’équipe de Barnbrook design est composée par Elle Kawano, Marcus Leis Allion, Jonathan Abbott et Daniel Streat.