Créée il y a plus de soixante ans, l’Agence Française de Développement (AFD) est une institution financière au cœur du dispositif français de l’aide publique en faveur des pays pauvres. Sa mission : participer au financement du développement, en intervenant dans des domaines très variés : intégrer l'image 1
Au plus près du terrain en Afrique, en Asie, dans le pourtour méditerranéen, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et dans l’Outre-mer, l’AFD intervient grâce à son réseau de plus de soixante agences et à ses différentes filiales, regroupant ainsi au sein du Groupe AFD plus d’un millier d’agents.
Carte interactive des missions
Elle travaille en étroite collaboration avec les Etats des pays partenaires, mais aussi des entreprises privées et des ONG. Son pôle recherche est aussi en étroite collaboration avec des laboratoires de recherche universitaire tels que le Poverty Action Lab.
insérer image 2 En amont, elle est placée sous la tutelle du Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi (MINEFE), du Ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE), du Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales (MIOMCT) et du Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire (MIIINDS). Elle doit ainsi rendre des comptes sur l’efficacité des programmes qu’elle mène à l’Etat qui la finance chaque année. Avant 2006, (mise en place de la LOLF), elle n’évaluait pas systématiquement ses actions, et la reconduite des fonds était basée uniquement sur des évaluations à priori (impact espéré par rapport au fond engagé) regroupés dans un rapport annuel.
Mais de plus en plus, sous la pression de l’opinion publique notamment, et pour améliorer en interne l’efficacité des actions menées, l’AFD suit le mouvement global de l’évaluation. Ainsi, ses programmes sont ainsi systématiquement évalués, mais étant donné que le pôle« évaluation » ne constitue qu’une faible part de leur budget, ils privilégient les évaluations décentralisées. Ils ne cachent pas le caractère approximatif de telles évaluations, mais affirment qu’elles permettent déjà de mettre en relief les problèmes majeurs, et permet d’avoir une bonne idée de l’impact du programme. Reposant notamment sur les retours des bénéficiaires, cette méthode d’évaluation leur permet de savoir comment a été accueillie l’aide, et donc de prendre en compte l’avis des principaux intéressés, d’instaurer un contact humain.
Ils voient les expériences aléatoires comme un outil « luxueux » et à la mode, et même s’ils ne peuvent pas en faire très souvent, ils tiennent à l’utiliser de temps en temps car ils perçoivent que ça donne leur donne de la légitimité scientifique à leurs actions. Ainsi ont-ils contribué à promouvoir les expériences aléatoires en finançant les cours donnés par Esther Duflo au Collège de France et travaillent-ils avec le J-PAL. Mais ils soulignent qu’une telle méthode ne serait pas toujours appropriée à la diversité des actions qu’ils mènent. Pour avoir une vision claire de l’efficacité les autres méthodes sont indispensables, comme par exemple les métaévaluations. De plus, de telles évaluations ne permettent pas d’avoir une vision globale et le contact humain propre à l’évaluation décentralisée.
D’un point de vue plus général, l’AFD soutient les Objectifs Millénaires pour le Développement de l’OCDE, et se réunit régulièrement avec les autres agences publiques d’aide au développement autour du CAD (comité d’aide au développement) de l’OCDE. Si l’efficacité de l’aide est au cœur des préoccupations du CAD qui rappelle que « une meilleure aide et des résultats durables pour le développement sont essentiels afin d'encourager un financement accru pour le développement. La Déclaration de Paris et le Programme d'Action Accra sont essentiels afin d'accéder à de réelles améliorations sur le terrain »[site de l’OCDE], en réalité la Déclaration de Paris (2005) apparaît plus comme une liste de grands principes généraux (appropriation, alignement, harmonisation, responsabilité mutuelle, gestion axée sur les résultats) uniquement qualitative. La vision de l’aide ainsi prônée met l’accent sur la qualité du partenariat entre le pays donateur et le pays receveur (partenaire), avec l’idée que c’est une relation de confiance et de responsabilité mutuelle sur le moyen terme. Ce qui apparaît important ici c’est avant tout que l’aide se passe dans de bonnes conditions, d’avoir un bon rapport avec les hommes politiques des pays partenaires, plus que le résultat en lui-même, contrairement aux économistes universitaires qui se focalisent, de manière quantitative cette fois, sur l’impact sur la population qui reçoit l’aide.
Professeur d’économie politique du développement, il est le directeur du Forum du Tiers-Monde. Samir Amin enseigne l’économie à l’Université de Poitiers, Paris et Dakar. Tiers Mondiste, il a beaucoup publié sur le droit, la société civile, le socialisme, le colonialisme et le développement, particulièrement en Afrique et dans le monde arabe et islamique.
Abhijit Banerjee est professeur d’économie au MIT. Avec Esther Duflo, il a conduit plusieurs evaluations d’impact aléatoires concernant l’éducation en Inde, notamment des réformes de l’école dans les zones tribales indiennes, en collaboration étroite avec une ONG locale. Il a coécrit, avec Esther Duflo, The Experimental Approach to Economics. Il est directeur du J-PAL (Poverty Action Lab).
A l’image de la Banque Mondiale, la BAD est une banque de développement destiné à participer au développement économique et social en Afrique en accordant des prêts aux gouvernements et compagnies privées investissant dans les pays africains. La quasi-totalité des pays Africains sont membres, mais d’autres pays non africains le sont aussi, des pays occidentaux en tant que bailleurs de fonds, ou donateurs.
Créée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale pour financer la reconstruction, cet organisme international accorde des prêts à taux préférentiel pour financer investissements et développement ceci avec certaines contreparties. La BM ou World Bank pour les anglophones, joue un rôle clé dans le domaine de l’aide au développent et lutte contre la pauvreté en apportant aides, expertises, financements, conseils aux pays dans le besoin. La Banque Mondiale va pour cela sélectionner des projets (barrages, hôpitaux, infrastructures…) qui participent à ces objectifs, et débloquer des fonds pour permettre de les réaliser. En réalité sous son nom sont regroupés deux autres institutions internationales que sont la BIRD, Banque internationale pour la reconstruction et le développement, et l’Association internationale de développement (AID, ou IDA). Suites aux critiques d’ONG notamment, les objectifs ont évolué ces dernières années pour plus se réorienter vers la réduction de la pauvreté, l’accès à l’eau, l’éducation plutôt que la simple croissance économique sans prendre en compte les dimensions sociales et écologiques.
Tanguy Bernard a intégré en novembre 2008 l’AFD et la division de leurs bénéficiaires. Economiste de formation, il a notamment étudié les problématiques liées à la commercialisation des productions agricoles en Afrique subsaharienne. Avant de rejoindre l’AFD, il était chercheur à l’IFPRI (International Food Policy Research Institute), en poste en Ethiopie.
Chercheur associé au Centre d'études et de recherches sur le développement international (CERDI), il a dirigé le groupe de recherche sur le développement de la Banque mondiale d'avril 1998 à avril 2003. Économiste, dirige aujourd’hui le Center for the Study of African Economies d’Oxford. Le professeur Collier s'est penché sur plusieurs questions ayant trait à la macroéconomie, à la microéconomie et à l'économie politique qui intéressent l'Afrique. Ancien professeur de D. Moyo, travaille avec Lisa Chauvet sur des études microéconomiques. Son livre The Bottom Billion: Why the Poorest Countries are Failing and What Can Be Done About It discute des avantages et inconvénients de l’aide au développement.
Journaliste économique au journal Le Monde, auteur de l’article défendant D.Moyo "plus de Moyo, moins de Bono", il souligne les intérêts de l’AFD et des ONGs à discréditer le travail de D. Moyo et sa critique de l’aide.
Professeur à Princeton, président de l'American Economic Association. Il se positionne contre les expériences aléatoires en disant qu'elles ne sont pas meilleures que les autres méthodes. Il dénonce l'utilisation abusive et inappropriée du travail empirique en économie au cours de la dernière décennie.
Membre de l’AFD, elle est en charge du développement des évaluations rigoureuses d’impact et de la capitalisation sur le secteur agricole et rural. Position : les expériences aléatoires et les évaluations décentralisées sont complémentaires. Réalise les 2 types d'évaluation, mais moins d'expériences aléatoires car le coût est trop élevé.
Economiste française, professeur au MIT et co-fondatrice du Poverty Action Lab. Avec Michael Kremer, Jeff Carpenter, John List et Sendhil Mullainathan , elle est une pionnière du développement des expériences sur le terrain comme méthode d'analyse des causalités en économie. Elle décrit sa méthode de travail comme "vraiment micro. Mes projets portent toujours sur une question simple, épurée, qui a trait à la réaction des gens dans un contexte précis" vidéo
Membre du Poverty Action Lab. Enseignante à UCLA, co-auteur, avec Jessica Cohen du papier “Free distributing and cost sharing”.
Universitaire américain, il a émis de nombreux arguments contre les programmes d’aide au développement occidentaux, notamment à travers son livre “Le fardeau de l’homme blanc, l’échec des politiques occidentales d’aide aux pays pauvres” [ “The Elusive Quest for Growth and The White Man’s Burden: Why the West’s Efforts to Aid the Rest Have Done So Much Ill and So Little Good”] et son rapport économique “Can Higher Prices Stimulate Product Use? Evidence from a Field Experiment in Zambia”. Il avait affirmé, dans son livre The Elusive quest for growth : Economists' Adventures and Misadventures in the Tropics que l’aide au développement n’avait aucun effet sur la croissance des pays en développement. En raison de ses positions, il fut licencié de la Banque mondiale pour laquelle il travaillait entre 1985 et 2001. Depuis 2003, il est professeur à NYU. Il a travaillé dans plusieurs pays en développement ou en transition.
L’agence de coopération EuropeAid est en quelque sorte l’équivalent de l’AFD, à l’échelle de l’Union Européenne. Elle est responsable auprès de la Commission Européenne des actions d’aide au développement en dehors de l’Union à vocation des pays en voie de développement, en organisant et veillant sur l’efficacité des actions entreprises. Comme la plupart des agences d’aide au développement, EuropeAid soutient les Objectifs Millénaires pour le Développement de l’OCDE.
Historien, éditeur du Financial T, il a également préfacé le livre de D. Moyo. Ses travaux portent sur l’histoire de l’économie et de la finance ainsi que sur l’histoire de l’Empire britannique. Il est réputé pour ses prises de position sur l’impérialisme et le colonialisme et pour ses recherches d'histoire contrefactuelle sujettes à de vives controverses.
Professeur à l'Université de Chicago, il a fait beaucoup d'études empiriques, a eu un « Prix Nobel » Il est contre expériences aléatoires car les coûts sont trop élevés et elles ne sont pas toujours nécessaires. Membre de la commission Stiglitz sur la Mesure de la performance économique et du progrès social, avec A. Deaton.
Président actuel du Rwanda, élu en 2000, il a participé à la reconstruction du pays au lendemain du génocide.
Association française (loi 1901), basée à Cergy-Pontoise (Val d'Oise), visant à aider à la (ré)insertion de personnes en difficulté. Elle fournit des aliments, des vêtements et des meubles mais ne les donne pas gratuitement contrairement à d'autres associations comme les Restaurants du Cœur. Au lieu de cela, il faut payer une modique somme, selon le même principe préconisé pour les moustiquaires payants en Afrique.
Économiste américain du développement, ses travaux portent sur l'utilisation de mesures incitatives, en particulier la conception de mécanismes d'incitation pour encourager le développement de vaccins pour les pays en développement, et l'utilisation des expériences aléatoires pour évaluer les interventions dans les sciences sociales. Diplômé d'Harvard, cet ancien professeur de MIT est aussi connu en dehors du cercle universitaire par son action inlassable auprès des pouvoirs publics et des ONGs.
Il est diplômé d’HEC depuis 2003 et titulaire depuis 2004 d’un DEA (Master) de Macroéconomie (Sciences-Po-OFCE). Economiste, spécialiste de l’Afrique et des questions de développement, il travaille en particulier sur les méthodes de valorisation du capital humain. Il est délégué national en charge de l’Afrique au PS et représente à ce titre le PS au comité Afrique de l’Internationale socialiste. Un de ses thèmes de recherche porte sur la sociologie du développement.
Né en 1943, diplômé d'HEC et docteur en économie, Serge Michailof est consultant régulier pour la Banque Mondiale et d'autres institutions d'aide et a été directeur exécutif chargé des opérations de l'Agence Française de Développement entre 2001 et 2004. Auparavant, il avait été directeur régional, puis conseiller du vice-président Afrique de la Banque mondiale. Il vient de publier son cinquième ouvrage en collaboration avec Alexis Bonnel : Notre maison brûle au Sud. Que peut faire l'aide au développement ? (Fayard)
Auteur du très controversé ouvrage l'aide fatale, économiste zambienne, docteur en sciences économiques de l'université d'Oxford, elle a obtenu un master de l'université Harvard et a travaillé pour la Banque mondiale comme consultante de 1993 à 1995 ainsi qu’à Goldman Sachs de 2001 à 2008 en tant que chef de la recherche économique et de la stratégie pour l'Afrique Subsaharienne. En mai 2009, le TIME Magazine classe Dambisa Moyo parmi les 100 personnes les plus influentes du monde.
Cette organisation internationale regroupant la plupart des pays développés descend de l’OECE (Organisation Européenne de la Coopération Economique) et du plan Marshal. Celle-ci mène nombre d’études économiques (analyses, prévisions, statistiques…) et les publie régulièrement en associant des recommandations de politique économique. Même si celles-ci sont généralement dirigées vers les États membres ou l’économie mondiale, elle intervient dans le domaine de l’aide au développement grâce à son Comité d'aide au développement (CAD). Cette instance s’occupe des questions en lien avec la coopération avec les pays en voie de développement. Pour cela, elle constitue un forum de discussion pour les différentes agences d’aide publique au développement sachant que la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International et le PNUD, autres grands financeurs y interviennent en tant qu’observateurs.
Réalisent uniquement des expériences aléatoires. Partenaires: Gouvernements, ONGs, donateurs, centres de recherche. Ex : Innovations for Poverty Action (IPA), Centre for Microfinance, Center for International Development's Micro-Development Initiative, Center of Evaluation for Global Action, Ideas 42, and the Small Enterprise Finance Center. Beaucoup de financements par Mohammed Abdul Latif Jameel, Mohammed, le président du Groupe saoudien ALJ et le président de l’International Business Leaders Forum (IBLF) pour le Moyen-Orient.
L’United Nations Development Programme en anglais (UNDP), est l’organisme des Nations Unis chargé d’assister les pays en voie de développent via le conseil, l’expertise, mais aussi la mobilisation de financements notamment en coordonnant l’action des différentes agences de l’ONU spécialisées dans un domaine ou une région. Si elle entre bien dans le domaine de l’aide au développement son champ d’actions et beaucoup plus large, celle-ci étant notamment beaucoup plus impliquée dans la promotion de la gouvernance démocratique, la prévention des guerres, et conflits…
Entrepreneur ougandais, président de Rwenzori, une marque de café qui a pour but d’encourager la production, le rajout de valeur ajoutée et la consommation en Afrique. « L'Afrique du Sud est potentiellement un marché énorme pour nous, et nous estimons que le commerce, plus que l'aide, est le meilleur moyen de favoriser la croissance économique». Il considère, face à une aide qui vole la créativité et crée une dépendance, le commerce peut apporter une réponse à la situation africaine.
Il travaille à l'AFD, où il est chargé de la stratégie globale. Positionné plutôt contre les expériences aléatoires, il préfère les évaluations décentralisées, certes moins précises, mais aussi moins chères.
Économiste américain, conseiller aux Nations Unies et directeur du Projet Millénaire, il a posé les fondements de la campagne visant mettre fin à la pauvreté mondiale. Ainsi, son idée forte, développée dans The End Of Poverty, est qu’avec une hausse colossale du budget de l’aide au développement (qu’il souhaite ainsi voir atteindre 195milliards de dollars en 2015) on pourra éradiquer totalement la misère. Il est le seul universitaire à avoir figuré plusieurs fois au classement des personnalités les plus influentes du monde publié par le magazine américain Time Magazine
Directeur du département recherche de la Banque Mondiale. Il affirme que ce n'est pas simple d'avoir des groupes comparables (J. Heckman fait la même critique), et que l'effet ne serait pas forcément le même à l'échelle globale. Dans son article , il parle de « an influential group of academic economists—the randomistas » (un groupe très influent d'économistes – les randomistes) qui ne voient que les expériences aléatoires, en pensant que les méthodes non expérimentales ne sont pas scientifiques et doivent être évitées (The randomistas see this as the only clean way of identifying impact).
ONG indienne mettant en oeuvre des programmes d'aide aux populations rurales et tribales des districts d'Udaipur et Rajsamand dans le sud de l'État de Rajasthan. Elle promeut entre autres, les programmes d'aide mis au point par Esther Duflo, avec laquelle elle est en étroite collaboration. Son action s'étend sur 626 villages et 56 villes, c'est à dire 70.000 foyers (envion 360.000 personnes).
Des exemples concrets de leurs actions sont présentés sur leur site internet
Enarque, il est actuellement Directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD) depuis 2001. Précédemment, il a été vice-président de la Banque Mondiale en charge de l’Asie et a notamment participé au groupe d'experts réunis pour juger de la cohérence du système des Nations Unies dans les domaines du développement, de l’aide humanitaire et de l’environnement.
L’Agence des États-Unis pour le développement international est chargée de l’aide au développement et de l’assistance humanitaire dans le monde, encore à l’image de l’AFD bien que le fonctionnement soit sensiblement différent. Elle est placée sous la direction du Secrétariat d’État (équivalent de notre ministère des affaires étrangères), et est notamment intervenue dans la reconstruction irakienne.
Actuel président du Sénégal, investi en 2000, il est l'un des principaux promoteurs du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), un projet panafricain visant à faire entrer l'Afrique dans le commerce mondial.