GEP (Groupe d'Expertise Pluraliste)

Un GEP (Groupe d'Expertise Pluraliste) est un lieu de dialogue technique rassemblant des experts scientifiques d’origine variée à l’initiative des autorités publiques. Il trouve son intérêt dans le cadre de la résolution de questions complexes impliquant une forte dimension sociétale. Il répond dans ce cas à la nécessité de prendre en compte des avis contradictoires et intervient pour faciliter la compréhension mutuelle, en tant que forme de médiation.

Le GEP dans le domaine nucléaire Limousin a été créé en novembre 2005 sur décision des ministres de l’écologie et du développement durable, de l’industrie et de la santé afin d’étudier et de s’assurer d’une « remise en état » (conforme aux objectifs de protection des populations et de l’environnement) des anciens sites miniers du Limousin exploités jusque dans les années 1980 pour l’extraction de l’uranium. (source)

Positionnement dans la controverse

Le rapport final (compte rendu et recommandations après trois années d’études et de réflexion sur les sites de la Division minière de la Crouzille, en Limousin) a été remis en 2010. Le GEP considère que « ces efforts doivent être poursuivis, approfondis et généralisés pour construire, à l’horizon d’une dizaine d’années, une stratégie claire de gestion durable. Une telle stratégie doit reposer sur une réglementation conciliant risque minier et risque radiologique et être accompagnée d’une volonté de programmation et de suivi des actions. Il conviendra de partager cette stratégie avec les acteurs locaux et d’y intégrer les spécificités territoriales »

Le rapport soutient que « l’inhalation du radon et de ses descendants, provoque une irradiation alpha interne du poumon qui a conduit depuis plus de vingt ans, sur la base des données tirées du suivi des travailleurs des mines d’uranium, à classer cet élément comme cancérigène avéré pour l’homme (en 2001 Classement CIRC). Il en résulte que le transfert de radon depuis les sites miniers vers les populations constitue un risque sanitaire potentiel qu’il convient de considérer ».

Les travaux menés dans le cadre du GEP montrent qu’actuellement un registre est le seul outil de surveillance sanitaire permettant de fournir les données indispensables à la réalisation d’une veille sanitaire.( source)

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