IAEA (International Atomic Energy Agency)

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est une organisation internationale autonome, sous l'égide de l'ONU. Elle rend un rapport annuel à l'assemblée générale de l'ONU et à chaque fois que demandé par le Conseil de Sécurité. Fondée en 1957 et basée à Vienne, en Autriche, elle cherche à promouvoir les usages pacifiques et prudents de l'énergie nucléaire et à limiter le développement de ses applications militaires.

Le budget de l'année 2004 est de plus de 268 millions de dollars des États-Unis.

L'AIEA a obtenu le prix Nobel de la paix en 2005.

Positionnement dans la controverse

L’AIEA a publié plusieurs études sur le lien causal entre l’extraction d’uranium et le développement de maladies comme le cancer. Globalement, cette agence internationale conclut qu’il y a une évidence épidémiologique de cancer parmi les mineurs, surtout les fumeurs : « the problems of radiological hazards in this part of the nuclear fuel cycle have received considerable attention in recent years because of the epidenuological evidence of lung cancer among uranium miners, mainly smokers » (source). Par ailleurs, comparativement à d’autres technologies utilisées dans l’industrie nucléaire, l’AIEA considère que peu de recherche a été effectuée sur la surveillance et contrôle de l’activité minière et qu’il a y en effet un besoin de plus de recherche et d’amélioration : « present monitoring and control technology is adequate for maintaining safe working environments both in mining and milling of uranium. Compared to other technologies applied in the nuclear industry, little research and development has been done on monitoring and control in mining and milling. In recent years this area has been given considerable attention, however, there is a need for improvements in all aspects of monitoring and control ».

En publiant une étude sur des miniers de la frontière entre l’Allemagne et la Tchécoslovaquie, l’AIEA insiste sur ce besoin : « in the actual mining of uranium, the problems are only beginning to be clearly defined, but it seems to be well established that exposure of miners to excessive levels of radon will have most serious consequences. In a complicated pattern there are many factors at work, ranging from the physical behavior of sundry radioactive substances to the personal histories of individual miners. The need for considerably more research was stressed throughout the discussions » (source.

En ce qui concerne la reconnaissance de maladie professionnelle, l’AIEA rappelle que le lien causal est scientifiquement très difficile de prouver et que la décision résulte d’une approche estimative : « the causal association with exposure to ionizing radiation cannot be indisputably verified by expert medical opinion. Most diseases, which are proposed as occupational disease, are malignant tumors of the lungs. (…) The decision about occupational disease is derived from probabilistic approach based on estimation of probability of causation of irradiation on disease origin (methodical guideline No. 15 of Ministry of Health Bulletin, part 9, 1998) » (source).

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Sascha Gabizon, directeur exécutif de Women in Europe for a Common Future (WECF), une ONG de défense de l’environnement, déclare que l’AIEA n’a pas fait le nécessaire pour rassembler les données et surveiller les effets à long terme de l’exposition à des faibles doses de radiation et la contaminations des ressources naturelles : « the UN bodies responsible for monitoring nuclear activities, including the IAEA and the WHO, have failed in gathering information and monitoring the long term health effects of low-dose radioactive exposure and contamination of natural resources. The IAEA is not independent enough. Independent control organisation(s) - with participation of effected communities - need to established to monitor all uranium mining and waste operations, they need to be able to control government activities ».

Lien vers le site de l'IAEA