INVS (Institut National de Veille Sanitaire)
Établissement public, placé sous la tutelle du ministère chargé de la Santé, l’Institut de veille sanitaire (InVS) réunit les missions de surveillance, de vigilance et d’alerte dans tous les domaines de la santé publique. Il a été créé par la loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et au contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme et il a vu ses missions complétées et renforcées par la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, afin de répondre aux nouveaux défis révélés par les crises sanitaires récentes et les risques émergents.
L’InVS participe, dans le cadre de ses missions, à l’action européenne et internationale de la France, notamment à des réseaux internationaux de santé publique dédiés à la surveillance et à l‘alerte sanitaires.
Positionnement dans la controverse
Pour l’InVS, une des particularités de l’uranium en tant qu’élément radioactif tient au fait que sa toxicité chimique est supérieure à sa toxicité radiologique et les effets sur la santé de l'exposition à l'uranium proviennent de la toxicité chimique. Les composés bien absorbés sont responsables d’une pathologie au niveau des organes de stockage et d’excrétion (os, reins) et les dérivés non absorbés produisent des lésions au niveau de la voie d’entrée (peau, poumons). En cas d’exposition répétée, les effets radiotoxiques peuvent se manifester par des cancers ( source)
L’InVS s’intéresse aussi au radon : « le radon – gaz radioactif contenu dans le sol et la roche partout à travers le monde – n’est aucunement perçu par nos sens, mais nous devrions néanmoins nous en préoccuper sérieusement. En effet, l’exposition au radon est un des facteurs de risque majeurs en santé environnementale et ce gaz est impliqué de manière significative dans la survenue d’une maladie particulièrement fréquente et grave : le cancer du poumon. Si le radon est à l’origine de décès chez les mineurs depuis des siècles, il est aujourd’hui reconnu qu’il représente un risque même aux concentrations présentes habituellement dans les habitations »(source)
Pour l’InVS, l’étude de la cohorte de mineurs d’uranium français est particulièrement importante « car elle permet de disposer de données à long terme et d’un suivi dosimétrique de qualité ». Selon l’institut, « les études épidémiologiques effectuées sur des populations de mineurs montrent de façon concordante un excès de mortalité par cancer du poumon et une augmentation du risque de décès par cancer du poumon associée à l’exposition cumulée au radon durant la vie professionnelle ». Par ailleurs, « le délai de latence moyen estimé entre l’exposition au radon et à ses descendants radioactifs et la survenue des décès est de l’ordre de 20 à 25 ans ». Une question reste ouverte, celle de l’exposition au radon et risque de leucémie : « des recherches complémentaires sont nécessaires, en tenant compte de l’ensemble des expositions de ces mineurs, en particulier les différentes sources d’exposition aux rayonnements ionisants ».