Observatoire du nucléaire

L'Observatoire du nucléaire, présidé par Stéphane Lhomme (également président de l'association antinucléaire Tchernoblaye et militant de l’association Droit au logement), est un organisme indépendant de surveillance de l'industrie nucléaire.

Selon son président son objectif c’est de « surveiller principalement l’actualité du nucléaire en France et à commenter, décrypter et un peu contrecarrer la propagande officielle d’EDF, Areva et de l’Etat Français pro-nucléaire. Cela fait 45 ans en France qu’EDF ou Areva et les prédécesseurs d’Areva font une véritable propagande pour imposer l’idée dans l’opinion publique que l’industrie nucléaire est une chance pour la France » (interview).

Positionnement dans la controverse

En ce qui concerne les risques sanitaires liés au nucléaire Stéphane Lhomme insiste sur le fait qu’une contamination peut avoir de graves conséquences même si le niveau de radioactivité est faible. « Il convient donc de se méfier des déclarations des autorités russes et françaises qui prétendent que, 25 ans après Tchernobyl, le danger est infime. Les particules radioactives se fixent dans l'organisme, en particulier dans les poumons, entraînant un très fort risque de cancer, lequel peut, selon les personnes, se déclarer très vite (en quelques années) ou beaucoup plus tard » ( source). « Le problème est toujours le même avec la radioactivité et l’industrie nucléaire : c’est que c’est très difficile de prouver devant les tribunaux qu’un cancer ou qu’une tumeur cancéreuse est dû au nucléaire, même si on en a la quasi certitude pour des personnes qui habitent à côté des mines ou qui ont travaillé au sein des centrales nucléaires. Mais bien sûr, il n’y a jamais le tampon d’EDF ou d’Areva sur la tumeur cancéreuse ! Donc, la démonstration incontestable de la cause est quasiment impossible à faire ».

(Stéphane Lhomme dans l'interview qu'il nous a accordé)

Sur la question des mines d’uranium au Niger et plus particulièrement à l’accord entre Areva et Sherpa, Stéphane Lhomme affirme que «la CRIIRAD a démontré que le protocole était parfaitement trompeur et n’assurait aucunement le respect de l’environnement ni celui des populations. Donc, c’est une véritable tromperie ».

Un autre point important dans le positionnement de L’observatoire du Nucléaire c’est la question de la difficulté croissante de l’accès aux ressources d’uranium « pour avoir de l’uranium, ça va devenir maintenant terrible, il faut être ami avec des dictateurs ou faire des guerres ou avoir des gens qui sont pris en otage, donc c’est effectivement ça qui est à l’ordre du jour".(interview)

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