Pour la réalisation d’une cartographie, il convient d’adopter une méthodologie cohérente avec la nature même de la controverse étudiée. La littérature scientifique n’est pas très abondante sur les questionnements relatifs à l’introduction d’art contemporain dans des lieux historiques. A l’inverse, les témoignages d’acteurs de tous horizons avec des niveaux d’expertise en matière d’histoire de l’art, de muséographie ou encore de scénographie très variables. On trouve ainsi une profusion d’avis et de commentaires sur cette problématique avec comme seul dénominateur commun : une sensibilité artistique, politique ou historique qui guide la pensée et la plume de l’auteur. Il était donc tout naturel de se tourner vers internet et dans un premier temps, vers la blogosphère, pour y trouver un écho important en terme d’opinion même si relativement marginalisé quant à sa portée hors du monde virtuel.
La méthodologie employée est une utilisation conjointe des logiciels Navicrawler et Géphi. Le premier permet une agrégation de sites relatifs ou non à la controverse, qu’il convient de trier pour n’en garder que les sites visités. Ceux-ci faisant ensuite l’objet d’une spatialisation grâce au deuxième logiciel. Il convenait, de se doter de libellés qui permettent l’analyse la plus fine de la controverse, étant entendu que celle-ci pouvait ne pas trouver une représentation spatiale pertinente. A cet effet, nous avons choisi de créer deux groupes de libellés et donc deux cartographies du web.