L’art contemporain à Versailles n’aurait pas eu lieu, tout comme cette controverse, sans une poignée d’organisateurs tels que Jean-Jacques Aillagon, président du domaine, Laurent Le Bon, commissaire, François Pinault, principal mécène, ou encore Emmanuel Perrotin, galeriste. D’autres personnes ont eu un rôle majeur dans la tenue de ces expositions, comme Elena Gueuna, co-commissaire de l’exposition Jeff Koons, ou encore Versailles Spectacles, association privée chargée de lever des fonds.
Toutefois, l’une des particularités de cette controverse, est la concentration des acteurs, en réalité très peu nombreux à avoir eu un rôle clé dans la mise en œuvre. Le processus décisionnel était partagé entre Jean-Jacques Aillagon et Laurent le Bon, l’organisation des expositions résultant de choix artistiques avec le collectionneur François Pinault, les galeristes Jérôme de Noirmont et Emmanuel Perrotin, et bien entendu les artistes. De nombreux commentateurs ont mis en avant les liens particuliers qui les unissaient, par exemple le fait que les trois artistes exposés ou pressentis à Versailles, Jeff Koons, Xavier Veilhan et Takashi Murakami, étaient représentés par deux galeristes et dont de nombreuses œuvres étaient détenues par le collectionneur François Pinault. Celui-ci étant un important mécène des expositions, et par ailleurs proche collaborateur dans le passé de Jean-Jacques Aillagon, les questionnements sur la politique culturelle du Château se sont multipliés. Ces critiques ont été balayées par les organisateurs, selon qui ces liens sont le fruit de hasards résultants de leurs choix artistiques avant tout.
Cette concentration des acteurs constitue l’un des enjeux majeurs de notre controverse, cristallisant les critiques des détracteurs des expositions.