Emmanuel Perrotin

LIENS UTILES

Il incarne une vision du marché de l’art assez décomplexée et volontairement orientée business, à l’opposé de Pierre Souchaud.

Au contraire, Perrotin soutient une démarche de communication pour valoriser ses artistes et l’art contemporain, méconnu du grand public selon lui, ce à quoi il veut remédier (2).
De la même façon, il admet que « des gens dépensent beaucoup, c’est logique quand tout le monde veut la même chose au même moment ». Cela dit, il affirme se défendre contre les spéculateurs et privilégier une relation à long terme avec les artistes, dont il s’occupait déjà à leurs débuts.

Enfin, même s’il était l’une des cibles privilégiées des attaques de collusion d’intérêts privés, il reconnaît être proche de François Pinault, l’un des collectionneurs qui a « fait une grande partie de sa carrière », et comme Jean-Jacques Aillagon, il attribue au hasard le fait qu’il soit le galeriste des artistes exposés ou pressentis à Versailles. Selon lui, cela rajoute même une pression supplémentaire car une exposition ne doit pas en voiler une autre.

(2) http://www.almanart.com/point-de-vue-d-Emmanuel-Perrotin.html

Emmanuel Perrotin s'est lancé il y a vingt ans sur le marché de l'art contemporain. Il est le galeriste parisien le plus internationalisé, travaillant avec des artistes mondialement reconnus. Il a exposé notamment Xavier Veilhan, Takashi Murakami et Maurizio Cattelan, trois artistes qui ont déjà exposé ou sont pressentis pour prolonger les Versailles Off.

Emmanuel Perrotin est l’un des principaux maîtres d’œuvre des expositions "Veilhan Versailles" et bientôt la rétrospective de Takashi Murakami. Il reconnaît que c’est une chance inouïe pour un artiste comme Xavier Veilhan d’être exposé dans un cadre « aussi prestigieux », et donc un tremplin exceptionnel. Dans la lignée de Jean-Jacques Aillagon, il estime que Versailles peut être l’écrin parfait pour un artiste de renom et pour l’art contemporain.

Sa position quant au débat esthétique est claire, étant le galeriste attitré de trois des artistes exposés ou pressentis à Versailles. Sa vision de l’art est même très explicite, ce qui a pu d’ailleurs lui être reproché : « Ma responsabilité de galeriste, c’est aussi que mes artistes ne crèvent pas de faim » (1).

(1) http://www.ouvretesyeux.fr/rencontres/art-contemporain.html

Selon Emmanuel Perrotin, l’aspect financier du montage des expositions était l’une des difficultés principales, difficulté qui a pu être résolue grâce à la collaboration avec Versailles Spectacles pour Xavier Veilhan. En effet, Versailles Spectacles est une association privée qui se charge de trouver les fonds pour les spectacles dans les Jardins de Versailles, comme ce fut le cas pour Xavier Veilhan notamment, avec le phénoménal Jet d’Eau ou le Carrosse. Les dirigeants de Versailles Spectacles et le président du domaine ont dû mobiliser les institutions publiques pour lever les fonds nécessaires, tandis que l’artiste et le galeriste tentaient de leur côté de mobiliser des fonds privés.

La galerie Perrotin a d’ailleurs investi 500 000 euros dans la réalisation de certaines œuvres.

Le rôle d’Emmanuel Perrotin dans ces expositions est primordial, car il est l’intermédiaire entre le projet et les collectionneurs, donc les financeurs. D’autre part, c’est lui qui est chargé de la carrière de certaines œuvres de ces artistes, et qui met donc tout en œuvre pour qu’elles reçoivent la meilleure visibilité possible. Il est l’un des acteurs clés de la controverse, se retrouvant au cœur de la tempête à propos des collusions d’intérêts. Mais c’est également un acteur intéressant au titre de sa démarche esthétique, et la vision de l’art contemporain qu’il défend, à l’autre extrême de Pierre Souchaud par exemple. >>Typologie des arguments