Ce domaine est là pour représenter la page personnelle d’Elizabeth Lloyd, qui enseigne à l’université de l’Indiana. Elle a publié en 2005 un livre intitulé “The case of the female orgasm : overcoming bias in the science of evolution “, qui reprend une vingtaine des différentes théories évolutionnistes sur les raisons de l’existence de l’orgasme féminin, dénonçant leur manque de rigueur pour finalement privilégier la thèse de Donald Symons du « produit dérivé ». C’est ce livre qui provoque une véritable controverse au sens général du terme, et c’est avec ce livre que le débat sur le web commence. Par conséquent, sa place dans le corpus doit être analysée : cette page est en fait peu citée (c’est en fait que Lloyd est plus souvent citée à travers un article du New York Times), mais par contre est un véritable hub, citant une vingtaine de sites différents et de tous les types (scientifiques, santé, pour femmes, féministes). Lloyd a donc a priori une solide assise sur le web, toutes communautés confondues.
Stephen Jay Gould est un autre biologiste travaillant sur l’évolutionnisme, qui arriva à la même conclusion que Lloyd dans un essai intitulé « Male Nipples and Clitoral Ripples », publié en 1987. La réputation et les statut de « star » de Gould dans ce domaine résulte en la création spontanée d’espace lui étant consacrés : le site en question est non-officiel et témoigne de l’adoption des théories du chercheur plutôt que de sa présence sur internet, inexistante (Gould est décédé en 2002).
Le site du New York Times est le media neutre le plus cité du corpus, cela surtout à cause d’un
article-review. Cet article est parmi les plus complets qu’on peut trouver sur le web, et sert du coup de référence à la plupart des sites entrant dans la controverse via le livre de Lloyd ; c’est même cet article plus que le site de Lloyd qui fait figure de représentant sur le web.
Il s’agit d’un des plus connus et des plus gros des blogs féminins américains, centré sur les conseils sur la vie sexuelle et la littérature érotique. Le lien principal de ce blog avec la controverse et
l’interview que l’auteure, Susie Bright a donné à Lloyd à la sortie de son livre. Ce n’est pas une implication majeure, mais le blog est suffisamment connu pour polariser un grand nombre d’autres sites du corpus, dont les sujets sont similaires.
Un autre blog, celui-là plus personnel et moins axé conseils et sexologie, classé dans « femme » donc. Un peu moins connu mais tout de même important, le blog est très attentif à ce qui se passe dans la blogosphère féministe, santé orienté femmes et confessions personnelles ; c’est pourquoi il totalise autant de liens sortants.
Salon est un magazine online-only généraliste et neutre. Encore une fois, il est plus représentéé dans la carte que dans la controverse, puisqu’il est généralement apprécié des internautes. En ce qui nous concerne, il y a surtout publié un article et une
interview sur un livre avec moins de couverture médiatique que celui de Lloyd : O: An Intimate History of the Orgasm, de Jonathan Margolis . L’objet de l’ouvrage est différent, puisqu’il s’agit d’une approche historique de l’orgasme, qui s’inscrit plus dans les questions du type « quelle image de l’orgasme », « quelle place de la femme et de sa sexualité dans la société », plutôt que des considérations purement scientifiques. C’est pourquoi le site est cité aussi bien par des blogs scientifiques que féministes, et surtout des sites de conseils sexologiques.
Un blog scientifique (malgré son nom, les politiques ne sont évoquées ici que comme retombées de la science) aujourd’hui mort mais archivé, qui s’était attaché, à la sortie du livre de Lloyd, à réunir le plus d’avis possibles de la communauté des bloggeurs scientifiques, en trois petits
articles (le deuxième, le précédent étant introuvable). Il fait office de hub principal parmi les blogs scientifiques.
Le Dr Petra Boyton tiens ici un blog à la fois d’éducatrice sexuelle, d’académicienne et de femme, prenant souvent des positions féministes (par souci pratique, il est classé en psychologie / sexologie). Le blog est actif et tourné vers le reste de la communauté, principalement celle de la santé et sexualité. Elle est aussi connue des scientifiques, dont Lloyd ; c’est en fait une des rares bloggeuse à s’intéresser à la controverse sans directement citer The case of the female orgasm, bien que ce soit très peu de temps après sa publication.
Il s’agit d’un blog personnel féminin, qui fait lui aussi un commentaire sur le livre de Lloyd. Il est relativement bien connecté, qui fait hub à la fois du côté scientifique que sexologique.
Un blog féministe qui, dans le cadre de la controverse, prend la peine (ce qui est rare sur le reste du web) d’évaluer un peu plus profondément une théorie plus ancienne que celle de Lloyd (
1967). Sur ce point, le blog n’a pas de connexion avec d’autres sites féministes.
Il s’agit originalement d’un site d’érotisme, de test de sextoys notamment. Il s’intègre cependant dans un débat plus scientifique lors d’une relance de la controverse sur le web en 2009, lors de la parution de How Women Got Their Curves and Other Just-So Stories: Evolutionary Enigmas, de David P. Barash, et Judith Eve Lipton. Il est caractéristique des sites qui se sentent concernés par la controverse et sortent de leur objectifs premiers pour la couvrir (comme notamment
www.erotica-readers.com).
