Les autorités scientifiques se situent à plusieurs niveaux : nationale (comme ANSES), européen (comme l’EFSA) ou encore international (comme l’OMS). Les avis sur le BPA de ce groupe d’acteur sont très divergents. On observe une division entre scientifiques qui pensent qu’il n’y a pas assez de preuves sur la toxicité et ceux qui pensent que le danger est sérieux. Au sein même de ces deux opinions, les scientifiques se divisent encore sur la nécessité ou non de prendre des mesures.
On peut voir dans ce tableau de données que l’autorité représentative dans la section « Pas de preuve » sur la nocivité du BPA est l’EFSA, autorité de sécurité européenne. La deuxième autorité est l’IARC, la section sur le cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce sont les deux sites les plus cités au sein du groupe.
Par ailleurs cette distribution nous montre la position des sites du groupe “pas de preuve sur la toxicité du BPA” sur la question, de « Quelles mesures de précaution faut-il prendre? ”. Il en résulte que la majorité (85%) ne sont pas décidés sur les mesures de précaution à prendre. La toxicité n’est pas assez établie pour mettre en place des mesures de sécurité. Considérons ensuite les scientifiques inquiets suite à la considération de résultats d’études sur la toxicité du BPA. Ces inquiétudes ne sont apparues que plus récemment, notamment après le rapport conjoint de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de la Food and Agriculture Organization (FAO) sur la toxicité du BPA. Ce rapport fait en effet apparaître de fortes inquiétudes autour du problème du développement hormonal des individus.
D’après ce tableau, on peut noter que les autorités « inquiètes » sont l’OMS et la FDA (Food and Drugs Administration, l’autorité de sécurité alimentaire américaine). Mais, de même, les précautions à prendre ne sont pas encore fixées. Elles considèrent qu’il n’y a pas assez de preuves fiables pour établir des mesures de précautions. On peut voir que la majorité des « inquiets » rentre dans la catégorie « aucun avis tranché » sur les précautions à prendre (partie violette sur le graphique ci-dessous).Les autorités scientifiques sont divisées et n’apportent pas les résultats définitifs et concluants souhaités par les gouvernements et l’opinion publique.
Valeur représentant la quantité d’une substance qu’un individu moyen peut théoriquement absorber quotidiennement sans risques pour la santé.