Entretien avec Pierre Bonis,

 Rencontré le le 5 Mai 2010,


Acteur : Pierre Bonis


Défenseur ou opposant à la loi : Défenseur


Fonction-origine : Conseiller technique de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État à la prospective et au développement de l'économie numérique

Date d’entrée, Voie/raison d’entrée dans la controverse : Il est dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy dans le ministère qui gère ces questions en partenariat avec le ministère de la culture

Mot clé du discours : vertu pédagogique de la loi, promotion de l'offre légale, efficacité à court terme, politique sur internet

Citations d’autres acteurs : UFC que choisir, opposition parlementaire, la CNIL, les industries de la création

Documents (écrits, cités, liés) :

Sous controverses abordées :


-Filtrage du net
-Licence globale
-Gouvernance du web
-La définition de la négligence caractérisée
-La défense d'une industrie

l'acteur ne nous a pas autorisé à retranscrire entièrement l'entretien, nous présentons ici les points clés de ses réponses.

Positions dégagées :

Il n'est pas sur que la loi soit efficace, il faut tout faire pour. Si cela fonctionne ce sera à court terme pour ralentir le téléchargement et permettre à une vraie offre légale de se développer. Le rôle de l'Hadopi pourra en ce sens évoluer si elle remplie cette mission.

Personne ne peut dire que le politique, la gouvernance n'a pas sa place sur Internet, l'État a sa place sur Internet.

Tous les acteurs se sont fait entendre.

L'expérimentation du filtrage est une bonne chose, il vaut mieux que ce soit un acteur étatique qui l'expérimente et reste à ce stade plutôt que des groupes privés.

L'identification généralisée sur le Web n'est pas la voie suivie par le gouvernement, on prône plus un élargissement et une sécurisation des endroits où on a l'habitude de faire s'identifier les gens : les banques, la poste.

La licence globale n'assure pas la qualité, ce n'est pas un système que l'on peut faire fonctionner à l'international et cela pose des problèmes de répartition.

Il y a des dizaines de milliers d'emplois liés à l'industrie culturelle dans ce pays, il fallait les défendre. Les contenus sont délocalisables pas les infrastructures, il faut défendre les contenus de notre création Française.

On ne fait pas de la politique avec de la technique, le problème n'est pas technique il est social et économique, la musique coûte cher, la technique ne fait que multiplier le problème. C'est au politique d'aider les jeunes à pouvoir consommer légalement de la musique sans légitimer des pratiques qui vont contre la création.

 

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