LE ROLE DES PESTICIDES DANS LA SURMORTALITE DES ABEILLES

 
   
  LA PLACE ET LE ROLE DES PESTICIDES DANS LA SURMORTALITE
 
 

Exposition indirecte pendant le semis ou la floraison :

L'exposition indirecte des abeilles aux pesticides est aussi dangereuse que l'exposition directe pour Frank Aletru. Il demande alors à ce titre l'interdiction totale et définitive des pesticides neurotoxiques systémiques. L'exposition indirecte des abeilles aux pesticides est en fait un mode insidieux de contamination. Il s'agit en effet du transport par les abeilles butineuses des aliments pollués par les pesticides au nid. Ainsi, le nectar et le pollen contenant des résidus de pesticides sont transportés jusqu'au nid où ils servent alors de nourriture pour les congénères adultes ou les larves.

       Les effets peuvent alors être immédiats ou différés. Les effets létaux peuvent en effet être retardés dans le cas où l'insecticide est intégré aux provisions de pollen stockées dans la ruche. La matière toxique active se diffuse ainsi lentement dans la ruche. 

     Les maïsiculteurs et les firmes nient en partie ces contaminations indirectes dans la mesure où le maïs ne présente pas de nectar contrairement au tournesol. Ainsi, les abeilles ne seraient que très peu exposées aux pesticides. Concernant l'homologation du Cruiser, Jean-Noël Tasei pense ainsi que tant que l'homologation concerne le maïs, il n'est pas nécessaire de s'inquiéter. Pour autant, des travaux de M. Bonmatin (chimiste du CNRS à Orléans) montre que les abeilles rapportent une forte quantité de pollen de maïs.

      Les poussières s'échappant dans l'atmosphère lors du semis constitue également un fait important dénoncé par les apiculteurs. Lorsque l'on sème les grains de maïs enrobés de thiaméthoxam, des poussières s'échappent dans l'atmosphère. Le Ministre de l'Agriculture a annoncé la surveillance de ces poussières dans trois régions afin de déterminer si cela présentait un risque inacceptable pour les abeilles.

 
 
« Si les abeilles venaient à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quatre années devant elle. »
Albert Einstein