Taux d'actualisation

II. Pour un taux d’actualisation faible et une équité intergénérationnelle.

Comme le taux d’actualisation fort « écrase » la Valeur Actuelle Nette (VAN), il est incompatible avec les préoccupations de sociétés de long terme : le changement climatique, les déchets nucléaires, la préservation de l’environnement et notamment des services rendus par les écosystèmes …

Dès lors certains écologistes, philosophes et économistes comme Martin Weitzman ont critiqué ce fort taux en revendiquant qu’il soit abaissé voire nul. En effet ils considèrent que l’actualisation est moralement inacceptable car les coûts ou bénéfices des impacts actuels sur l’environnement paraissent moins important dans le futur : ils sont donc négligés dans une analyse coûts-bénéfices. Refusant la « dictature de l’actualisation », ils soutiennent une équité intergénérationnelle (voir Arrow et alli 1996). Ils s’opposent ainsi à l’idée que l’enrichissement des générations futures, selon une logique de croissance économique, permettrait de faire face aux coûts environnementaux dus à nos impacts actuels sur les écosystèmes.

Le rapport Stern va d’ailleurs dans ce sens, en proposant une réduction du taux d’actualisation à 0,1%, ce qui est presque proche de 0. Ce rapport a donc été vu comme favorable aux revendications des organisations écologistes. Il faut donc consommer moins de services provenant des écosystèmes et les épargner dans un souci d’équité intergénérationnelle.

Ils demandent donc la baisse des taux d’actualisation.