Les systèmes d'enchères successives, de carte de paiement, de question ouverte et fermée se font
concurrence. Actuellement, c'est la méthode de question fermée (ou référendum), qui l'emporte.
Système d'enchères successives :
Pourtant, jusque dans les années 1990, les évaluations contingentes se fondaient principalement sur
le principe du bidding game établi par Siegfried Ciriacy-Wantrup (1947) et mis en oeuvre pour la première
fois par Robert Davis en 1963.
A la suite de Davis, Randall utilise et préconise les méthodes d'enchères successives. Selon lui, ce mode
de questionnement est le simple et efficace en terme d'objectivité puisqu'il est censé être proche d'un
marché familier où s'effectuent les décisions. Pour Cummings (1986), le système d'enchères successives
fournit une situation de marché hypothétique semblable au marché réel en tant qu'il permet au répondant
de rechercher ses propres préférences. Toujours selon Cummings, cette méthode a l'avantage d'obtenir le
CAP maximum.
Néanmoins, pour Mitchell et Carson (1989) et Rowe (1980), cette technique est fortement soumise au biais
d'ancrage. D'un point de vu pratique, Loomis (1990) critique le fait que le système d'enchères successives
ne peut être réalisé par internet, nécessitant la présence d'un enquêteur.
Questions ouvertes :
Les années 1980 voient le développement des questions ouvertes, notamment parce qu'elle n'est pas
soumise au biais d'ancrage.
En 1994, Hanemann montre que cette approche est particulièrement sensible au biais stratégique. Pour
Desvouges et al. (1993), l'approche question ouverte suscite un grand nombre de non réponses ou de réponses
protestataires car les individus trouvent trop difficile de répondre. Carson and al. (1996), montre que la
technique de question ouverte n'est pas "incentive compatible".
Carte de paiement :
Selon Mitchell et Carson (1984), le principal avantage de la carte de paiement est la révélation des
CAP maximums. Cependant, pour Mitchell et Carson (1989), cette méthode est soumise au biais d'éventail
et de centrage.
Référendum :
La méthode du référendum est la plus utilisée. Elle est soutenue par Hanemann (1984), Mitchell et Carson
(1989), et la méthode recommandée par le NOOA panel. Elle est dite "incentive compatible", car permet
d'écarter les biais de type stratégique, et est globalement acceptée par la littérature.
|